Le président du Modem, François Bayrou, a estimé dimanche que François Fillon n'avait "pas d'autre solution" que de se retirer de la course à la présidentielle, l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants constituant "une atteinte à la décence".
A la question de savoir si le candidat de la droite devait se retirer, le maire de Pau a répondu sur RTL : "Les Français pensent, et je pense comme eux, qu'il n'a pas d'autre solution que celle-là pour retrouver un débat qui soit à la hauteur".
Si la justice devra se prononcer sur les "arguments de droit", "il y a une chose que tous les Français savent: il y a eu atteinte à la décence". "On ne peut pas se présenter avec un programme qui demande des sacrifices à tout le monde, notamment ceux en bas de la pyramide, et on réserve les privilèges à ceux qui au contraire sont dans des situations protégées et de pouvoir", selon lui.
"Ceci rend, je crois, impossible une candidature, une campagne, et de cela la droite, Les Républicains vont devoir tenir compte et trouver une réponse", a considéré M. Bayrou, qui avait soutenu Alain Juppé pour la primaire de la droite.
Penelope Fillon (g) et son époux François Fillon, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP
L'argument d'un éventuel complot politique derrière cette affaire, "je ne le reçois pas et l'immense majorité des Français ne le reçoit pas", à ses yeux. "On sait très bien que derrière tout cela, il y a des faits, des imprudences sans doute, en tout cas des choses qui n'ont pas été assumées, et c'est cela qui fait le matériau. Je ne vois pas où serait le complot lorsque des journalistes révèlent des situations autant en décalage avec la vie des Français", a insisté cet ancien candidat à la présidentielle.
Et si François Fillon restait candidat, le dirigeant centriste a exclu tout rapprochement: "il n'a infléchi son projet, et la situation dans laquelle il se trouve a rendu tout accord impossible".
Les sénateurs du groupe communiste républicain écologiste et citoyen - kanaky (CRCE-k) ont déposé, ce 25 juillet, une proposition de loi constitutionnelle visant à préciser le statut de gouvernement démissionnaire.
Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.
A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.
Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.