Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Bayrou: l’inquiétude du pays “ne se résume pas à la baisse des impôts”
Par Public Sénat
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François Bayrou, le président du MoDem, allié de la majorité, a estimé jeudi que l'inquiétude du pays "ne se résume pas à la baisse des impôts", reconnaissant une "nuance" sur le sujet avec le Premier ministre.
"Le Premier ministre est bien d’accord et il n’a pas dit le contraire", a réagi l'entourage du chef du gouvernement, interrogé par l'AFP.
M. Bayrou a en outre dit sur BFMTV et RMC attendre beaucoup de "l'intervention décisive du président de la République" qui selon lui "peut tout à fait intervenir entre le début et le milieu de la semaine" prochaine.
L'exécutif retient du grand débat national qu'il faut "baisser plus vite les impôts" face à une "immense exaspération fiscale", a déclaré lundi Edouard Philippe, lors d'un discours concluant le compte-rendu détaillé des remontées de la consultation censée répondre à la crise des "gilets jaunes".
"J'ai écouté le gouvernement et le Premier ministre mais je ne crois pas qu'un aussi grand mouvement d'inquiétude, de manifestations, d'expressions d'attente, qui a réuni des centaines de milliers de personnes, se résume à une baisse d'impôts promise", a réagi M. Bayrou pour qui "le problème est beaucoup plus profond que ça".
"Permettez que moi, qui ne suis pas membre du gouvernement, j'exprime une nuance", a ajouté l'ancien ministre.
"Il y en a beaucoup qui ne paient pas l'impôt sur le revenu et vous croyez qu'à eux, on n'a rien à leur dire?", a-t-il demandé.
Selon François Bayrou, "on a besoin d'une réorganisation de l'État, la réforme de l'État doit venir en premier, et ça aura des conséquences sur la dépense publique et ce jour-là, il sera tout à fait juste et mécanique qu'on baisse les impôts".
Edouard Philippe a également mis en avant lundi le besoin de "lien quotidien", d'une démocratie plus "délibérative" et de répondre à l'"urgence climatique".