Bellamy (LR): Macron mène « aussi une politique de la peur »

Bellamy (LR): Macron mène « aussi une politique de la peur »

La tête de liste LR aux européennes François-Xavier Bellamy a fustigé la supposée "mise en scène" par Emmanuel Macron de son ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La tête de liste LR aux européennes François-Xavier Bellamy a fustigé la supposée "mise en scène" par Emmanuel Macron de son "opposition avec Marine Le Pen", estimant dans une interview au JDD que le chef de l'Etat menait "aussi une politique de la peur".

"Le danger qui guette notre démocratie, c’est que nous soyons condamnés à un deuxième tour perpétuel entre Macron et Le  Pen", a souligné M. Bellamy auprès du Journal du Dimanche.

"Un double rejet, ce n’est pas un choix. La politique n’est pas un combat entre ennemis, mais un débat entre des visions concurrentes", a-t-il poursuivi.

"Si Macron met en scène son opposition avec Marine Le  Pen, c'est parce qu'il voudrait n'avoir d’autre adversaire que le populisme. Il dénonce une politique de la peur, il a raison. Mais son clip de campagne, qui commence par des battements de coeur sur une musique d’apocalypse, c'est aussi une politique de la peur", s'est-il insurgé.

En ce sens, la tête de liste LR lance un avertissement au président: "dire que la seule alternative à sa majorité c'est le chaos, c'est lui ouvrir la porte" car "toute démocratie vit d'alternance".

Dans cet entretien, l'enseignant en philosophie revient également sur la proposition d'Emmanuel Macron de "remettre à plat Schengen", en affirmant vouloir "aller plus loin".

"Notre projet est clair: mettre fin à l’impuissance européenne face au défi migratoire", assure M. Bellamy en plaidant pour que les demandes d'asile soient effectuées "hors d'Europe, dans des pays tiers sûrs".

Se prononçant en faveur d'un contrôle accru aux frontières nationales "quand c'est nécessaire", M. Bellamy a souligné que "pour accueillir quelqu'un chez soi, encore faut-il avoir un chez-soi !" Selon lui, "l’anxiété de la société française vient de là : il y a une différence majeure entre le choix d’ouvrir la porte à quelqu’un qui vous demande d’entrer et le fait de ne plus avoir de porte à ouvrir parce que de toute façon plus rien ne protège l’entrée".

M. Bellamy a aussi affirmé que Les Républicains dévoileraient "plusieurs dizaines de propositions concrètes pour l'avenir de l'Europe" le 16 mars prochain, lors du conseil national du parti.

Selon un sondage Ifop pour le JDD, M. Bellamy est connu "ne serait-ce que de nom" par 39% des personnes interrogées, un taux honorable au regard de son noviciat en politique. Il bénéficie d'une notoriété plus élevée chez les sympathisants LR: 67%.

La même enquête, qui porte sur 1.005 personnes interrogées en ligne les 7 et 8 mars (marge d'erreur de 1,4 à 3,1), montre que la droite est davantage jugée crédible dans la lutte contre l'insécurité et la délinquance (41% des sondés) et contre l'islamisme (37%) que pour faire baisser les impôts (28%) et lutter contre le réchauffement climatique (27%).

Dans la même thématique

Bellamy (LR): Macron mène « aussi une politique de la peur »
3min

Politique

Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le