Bellamy (LR): « On ne sortira pas de la crise actuelle par un référendum »
"On ne sortira pas de la crise actuelle par un référendum", a estimé lundi François-Xavier Bellamy, tête de liste des...

Bellamy (LR): « On ne sortira pas de la crise actuelle par un référendum »

"On ne sortira pas de la crise actuelle par un référendum", a estimé lundi François-Xavier Bellamy, tête de liste des...
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"On ne sortira pas de la crise actuelle par un référendum", a estimé lundi François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains (LR) pour les européennes, le parti rappelant de son côté sa crainte d'une consultation "détournée" des "priorités" des Français.

"Ce qui est certain, c'est qu'on ne sortira pas de la crise actuelle par un référendum", a jugé le professeur de philosophie sur Radio Classique.

Selon le Journal du dimanche, le président de la République serait tenté de convoquer un tel référendum dès le 26 mai, jour des élections européennes.

La ou les questions proposées aux Français lors de cette consultation pourraient notamment porter sur des sujets institutionnels, comme la réduction du nombre de parlementaires, la reconnaissance du vote blanc ou la limitation du cumul de mandats dans le temps.

"Je ne crois pas que ce soit à travers une pluralité de questions à choix multiple qu'on sortira de la crise actuelle", a dénoncé M. Bellamy, qui réclame à la place "un nouvel élan politique" qui ne "peut sortir que d'une proposition politique globale".

"Je suis contre pour une seconde raison: c'est que ça occulterait totalement le débat des européennes. Or nous avons besoin d'un vrai débat sur les européennes, un vrai débat sur l'avenir de l'Europe, et ce serait absurde de remplacer ce débat par une discussion sur des questions d'intérêt national", a-t-il critiqué.

"Je crois que le référendum est un dispositif essentiel de la Ve République et qu'on aurait dû l'utiliser plus souvent et le respecter quand on l'utilise", a-t-il souligné. Mais selon lui "un référendum, c'est le moment où un chef d'État choisit de consulter les Français sur une réforme majeure sur laquelle il n'a pas la certitude de leur approbation".

Reçu lundi matin à l'Elysée, le chef de file des députés LR Christian Jacob s'est dit "pas convaincu que (la voie référendaire) réponde à la situation actuelle".

"Le référendum fait partie des institutions de la Ve, nous ne sommes pas opposés au principe", a de son côté déclaré Geoffroy Didier, secrétaire général délégué du parti, lors d'un point-presse.

"La proportionnelle peut être un débat et peut être même tranchée par les Français. La question du nombre de parlementaires peut aussi être tranchée par les Français. Mais soyons sérieux: la vraie priorité aujourd'hui pour nos concitoyens, c'est ce ras-le-bol fiscal légitime", a-t-il poursuivi.

"C'est la question de l'appauvrissement des classes moyennes et du déclassement que l'on doit traiter à travers les questions qui seront posées lors de ce référendum", a abondé la porte-parole de LR Lydia Guirous.

Le président de LR Laurent Wauquiez a suggéré dimanche de mettre au référendum un plan de baisse de dépense publique avec comme contrepartie une baisse des impôts pour les ménages et des charges pour les entreprises.

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