L'ancien chargé de mission d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla a annoncé mardi soir qu'il était "contraint" de se rendre devant la commission d'enquête du Sénat pour éviter des "poursuites judiciaires", dans un communiqué transmis à l'AFP.
M. Benalla, mis en examen pour des violences contre un manifestant le 1er mai à Paris, avait pourtant fait savoir dans la journée qu'il n'entendait pas être auditionné par cette commission qui tente d'établir quelle était l'étendue des fonctions de M. Benalla à l'Elysée.
En colère, le président LR de la commission, Philippe Bas, avait immédiatement répondu que M. Benalla serait convoqué "prochainement" et qu'il était prêt à l'envoyer chercher "par huissier".
Contacté par l'AFP, l'avocat de M. Benalla qui avait au contraire annoncé dans la journée que son client ne se rendrait pas à une convocation prévue le 19 septembre, n'a pas fait de commentaires.
"Je déplore qu’on m’impose ainsi de comparaître devant une commission qui n’a aucune légitimité à poursuivre ses travaux au mépris des principes fondamentaux de notre constitution", écrit M. Benalla.
"Afin d’éviter les poursuites judiciaires dont on me menace je vais être contraint de me rendre devant cette commission si une convocation officielle m’est adressée", déplore-t-il.
Toutefois, avertit-il, "je ne pourrai répondre à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie".
Et "je ne pourrai pas non plus répondre aux questions dont la réponse supposerait de violer le secret de la défense ou le secret professionnel auxquels je suis lié".
La commission du Sénat commencera ses auditions mercredi par le chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch et le commandant militaire de l'Elysée.