Benalla de nouveau mis en examen pour des violences le 1er mai à Paris
Le dossier du 1er mai s"épaissit pour Alexandre Benalla: l'ex-collaborateur déchu de l'Elysée a de nouveau été mis en examen pour...

Benalla de nouveau mis en examen pour des violences le 1er mai à Paris

Le dossier du 1er mai s"épaissit pour Alexandre Benalla: l'ex-collaborateur déchu de l'Elysée a de nouveau été mis en examen pour...
Public Sénat

Par Nathalie ALONSO

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Le dossier du 1er mai s"épaissit pour Alexandre Benalla: l'ex-collaborateur déchu de l'Elysée a de nouveau été mis en examen pour des violences en marge du défilé parisien, cette fois au Jardin des Plantes, peu avant l'affaire de la Contrescarpe, a appris l'AFP dimanche de source proche du dossier.

Déjà poursuivi depuis le 22 juillet pour les faits survenus place de la Contrescarpe à Paris, il a de nouveau été entendu le 29 novembre par les juges d'instruction, dont l'enquête vise aussi les événements intervenus quelques heures plus tôt au Jardin des Plantes. Ce jour-là, le jeune homme de 27 ans se trouvait en "observateur" embarqué avec les forces de l'ordre de la PP.

Ces faits, révélés après la mise en examen initiale de M. Benalla, constituent le premier acte de cette journée du 1er mai qui a précipité au coeur de l'été la chute de l'ex-chargé de mission, un élément central du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron.

Plusieurs vidéos le montrent avec son acolyte Vincent Crase, employé du parti présidentiel LREM, au côté de policiers dans les allées du jardin. Dans l'une d'elles, on les voit emmener un homme qui vient d'être interpellé alors que des CRS sont autour d'eux.

Au terme d'un interrogatoire de plus de huit heures, les magistrates ont une nouvelle fois mis en examen M. Benalla pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours". Des faits commis au préjudice de l'homme interpellé ce jour-là, Khélifa M.

A ce moment-là, Alexandre Benalla et Vincent Crase suivaient des policiers en civil appelés en renfort au Jardin des Plantes alors que des CRS essuyaient des jets de pierre venus de militants d'ultragauche, selon M. Benalla.

Khélifa M., partie civile au dossier, affirme s'être réfugié dans le parc après un mouvement de foule et avoir été frappé. Il devra répondre dans quelques mois devant le tribunal de violences sur des policiers, des faits qu'il conteste.

- rires et silences -

Depuis le début de l'affaire, les juges cherchent aussi à savoir si M. Benalla a outrepassé son rôle d'observateur en interférant dans les missions de la police.

Interrogé sur ce point, Benalla a démenti tout rôle directif, soutenant au contraire qu'il était "en retrait". Sur les vidéos, "on constate à chaque fois que je n'ai pris aucune initiative (...) Je suis le mouvement", se défend-t-il, selon l'interrogatoire dont a eu connaissance l'AFP.

Mais les choses se seraient ensuite emballées lorsque Khélifa M. aurait tenté d'échapper aux policiers. Si Alexandre Benalla reconnaît l'avoir interpellé avec Vincent Crase, et lui avoir fait "une clé de bras" avant de le remettre aux forces de l'ordre, il affirme avoir agi par "réflexe citoyen", un argument qu'il a déjà mis en avant lors de sa première mise en examen.

"J'ai apporté mon concours à la force publique pour interpeller un délinquant violent qui venait de commettre un acte grave sur les policiers", des jets de pierre sur des CRS, a-t-il justifié.

Des explications qui semblent avoir laissé les juges dubitatives.

- "Admettez-vous qu'à ce moment-là vous n'êtes plus vraiment dans votre mission d'observation"?

Entre rires, silences et piques à l'adresse des trois magistrates, la suite de l'interrogatoire est tendue.

- "Ce n'est pas normal d'arrêter un délinquant et d'aider les policiers ?", se défend-t-il. Il refuse ensuite de répondre aux questions sur le cas de Khélifa M.

La suite de l'interrogatoire lui sera ensuite plus favorable. Les juges ont décidé de ne pas le mettre en examen pour un port illégitime de brassard de police, ni pour une autre interpellation dénoncée dans les médias par un couple qui se trouvait au Jardin des Plantes. Pour sa défense, il a assuré ne pas avoir assisté à cette scène.

Partager cet article

Dans la même thématique

Benalla de nouveau mis en examen pour des violences le 1er mai à Paris
5min

Politique

Mercosur : le Sénat appelle l'exécutif à saisir la Cour de justice de l’Union européenne

Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.

Le

French President Emmanuel Macron Meets Readers in Marseille to Discuss Democracy and Social Media
5min

Politique

Narcotrafic et plan « Marseille en grand » : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron dans la cité phocéenne

Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».

Le

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
2min

Politique

Budget : qui sont les sénateurs qui participeront à la commission mixte paritaire ?

Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.

Le