La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a annoncé jeudi qu'elle avait programmé l'audition mercredi prochain du chef de cabinet d'Emmanuel Macron, François-Xavier Lauch.
La commission des lois du Sénat, dotée des prérogatives d’une commission d’enquête, a également prévu le même jour l'audition du général Éric Bio Farina, commandant militaire de la présidence de la République, et de Maxence Creusat, commissaire de police à la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris.
Ces auditions marqueront la reprise des travaux de la commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla, interrompus pour la pause estivale.
Le président LR de la commission des lois de la chambre haute, Philippe Bas, avait fixé l'objectif de la commission d'enquête pour septembre: "Lever les incohérences qui demeurent".
M. Bas a réclamé jeudi de la "transparence" et jugé "fragile" la thèse de l'ancien collaborateur de l'Elysée, Alexandre Benalla, assurant une simple fonction d'organisation à l'Elysée.
Alexandre Benalla avait intégré l'équipe de sécurité d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Après la victoire d'Emmanuel Macron, il a été "chargé de mission" en matière de sécurité, en tant qu'adjoint au chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch. Il est perçu comme l'un des très proches garants de la sécurité du président, qu'il accompagne souvent lors de divers déplacements, officiels ou privés.
Philippe Bas, president of France's Senate Law Commission leaves after France's Senate Law Commission on July 24, 2018, in Paris. Collomb appeared before parliament as opposition MPs accused the government of a cover-up over a former top presidential security aide Alexandre Benalla who was charged with gang violence. Benalla, 26, was fired July 20, after video footage emerged showing him hitting a man at least twice as riot police looked on while breaking up a May Day protest in Paris.
AFP/Archives
Philippe Bas a aussi confirmé jeudi que la commission d'enquête, dont le travail est de s'assurer du bon fonctionnement des institutions et ne doit pas empiéter sur le travail d'enquête de la justice, n'exclut pas d'entendre Alexandre Benalla. "On verra dans une dizaine de jours, on a déjà un calendrier chargé à partir de la semaine prochaine", a-t-il noté sur LCI.
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale a elle clos ses travaux début août sur un constat de désaccord et sans produire de rapport après des débats houleux.
Pour les présidents des groupes écologiste et communiste, la censure du gouvernement Barnier était courue d’avance. Ils déplorent les choix du Président de la République et l’exhortent à “créer une plateforme de gouvernement autour des idées du Nouveau Front Populaire.”
Dans une courte allocution, le Président a dessiné l’agenda des prochaines semaines après la censure du gouvernement Barnier : nomination d’un gouvernement « d’intérêt général » resserré, mais rassemblant « toutes les forces de l’arc républicain » et de nouvelles discussions budgétaires en janvier. En attendant, une loi spéciale reconduisant le budget précédent sera votée « mi-décembre. »
Chez Renaissance, plusieurs députés et sénateurs défendent l’idée d’un pacte de « non-censure », du PS au LR en passant par le bloc central, qui permettrait au prochain premier ministre de durer plus de trois mois. Gabriel Attal, à la tête du groupe EPR, soutient le principe en privé, tout comme son homologue du Sénat, François Patriat. Mais en interne, certains députés Renaissance sont en réalité plus circonspects.