Benalla: le PS, le PCF et LFI déposeront une motion de censure commune

Benalla: le PS, le PCF et LFI déposeront une motion de censure commune

Les groupes Nouvelle Gauche (PS), GDR (communistes) et La France insoumise déposeront une motion de censure commune contre le...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les groupes Nouvelle Gauche (PS), GDR (communistes) et La France insoumise déposeront une motion de censure commune contre le gouvernement sur l'affaire Benalla, qui sera défendue dans l'hémicycle mardi par le président du groupe PCF André Chassaigne, ont annoncé des députés à l'AFP vendredi.

"On s'est mis d'accord, on a un texte commun (...) écrit à six mains avec nos trois groupes", a déclaré devant la presse la présidente du groupe PS Valérie Rabault, entourée de Stéphane Peu (PCF) et d'Eric Coquerel (LFI).

Le texte des trois groupes de gauche fera l'objet d'un débat commun avec la motion déposée par le groupe LR. Mais il y aura deux explications de vote et deux votes.

Les députés des trois groupes de gauche ont précisé s'être accordés pour que le premier signataire de la motion soit André Chassaigne, le président du groupe GDR, Mme Rabault soulignant que "l'ensemble des présidents de groupe vont pouvoir s'exprimer" mardi.

Malgré une réunion de près de deux heures, ils ont assuré que trouver un accord avait été "très simple", expliquant avoir simplement pris du temps pour rédiger le texte. Les élus sont allés déposer leur motion dans la foulée.

Les Insoumis avaient été les premiers, il y a huit jours, à proposer le dépôt d'une motion de censure, eux-mêmes ne pouvant la déposer seuls, puisqu'ils ne sont que 17 et que le dépôt d'une motion requiert 58 signatures.

Peu enthousiaste dans un premier temps -Olivier Faure expliquait jeudi qu'une motion rendrait en réalité "service à Emmanuel Macron", en lui permettant de "clore (la) séquence"-, le PS s'est finalement rallié à cette solution.

"Nous sommes arrivés à un point de rupture à la commission d'enquête, avec une présidente (Yaël Braun-Pivet, LREM) qui veut décider toute seule de la liste des auditions. Face à ce point de rupture, alors qu'il y a une motion de la droite", la question était de "savoir si on peut regrouper les gauches au-delà de leurs sensibilités pour faire une motion qui force le Premier ministre à s'exprimer", avait expliqué à la mi-journée la présidente du groupe Nouvelle Gauche, Valérie Rabault.

Dans la même thématique

Benalla: le PS, le PCF et LFI déposeront une motion de censure commune
3min

Politique

Européennes 2024 : Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche »

Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes.  « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante.  « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».

Le

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le