Alexandre Benalla n'a "jamais été protégé par l'Elysée", a assuré jeudi Emmanuel Macron, ajoutant que son ex-collaborateur, au coeur d'un scandale qui a ébranlé le pouvoir, avait commis "des fautes très graves".
"Il n'y a jamais eu de prébende pour Alexandre Benalla à l'Elysée, il n'a jamais été protégé par l'Elysée", a souligné le chef de l'Etat. "Est-ce que je regrette de l'avoir embauché à l'Élysée ? Non parce que je pense que c'était extrêmement cohérent avec les valeurs que je porte (...) C'est sans doute pour ça que je lui en veux encore plus", a-t-il ajouté.
"Il a fait des fautes très graves. Sait-on tout aujourd'hui ? Je ne sais pas, il a droit à la présomption d'innocence, aussi, comme tout citoyen dans la République", a ajouté M. Macron au sujet de son ex-collaborateur mis en examen pour avoir notamment frappé des manifestants le 1er mai à Paris.
Alexandre Benalla à son arrivée au tribunal de Paris le 19 février 2019
AFP
"Mais de ce fait, quoique n'ayant jamais été protégé par l'Élysée, qui l'a sanctionné, qui l'a ensuite licencié et qui n'a jamais cherché à le protéger à l'égard de quelque service administratif (que ce soit) ou du grand public, il n'a pas donné une bonne image", a souligné Emmanuel Macron. M. Benalla avait été licencié par l'Elysée, le 22 juillet 2018.
Le chef de l'Etat a dit ne pas regretter "les choix faits à d'autres moments, parce que je ne savais pas tout". "Quand vous décidez d'employer quelqu'un, il y a une part de risque et la responsabilité qui va avec. C'est ma part de responsabilité, voilà. Mais on en a sans doute beaucoup fait sur cette affaire, peut-être trop", a-t-il conclu.
Vaccination massive et plan de sauvegarde renforcé dans le cadre du Mercosur, le gouvernement s’active pour tenter d'apaiser la crise agricole qui dure. Mais le mouvement ne semble pas faiblir et les mobilisations doivent se poursuivre dans la journée. Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Nicolas Forissier, juge normal que la règlement de la crise prenne du temps. Il se félicite que la France ait imposé sa clause de sauvegarde dans l’accord du Mercosur.
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Le
Le direct
Mercosur : Le Sénat réaffirme son opposition à l'accord de libre-échange
Mercosur : Le Sénat réaffirme son opposition à l'accord de libre-échange