Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.
Benalla : pour Édouard Philippe, ce n’est pas « une affaire d’État »
Par Public Sénat
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« Il aura fallu moins d’une semaine pour que la France passe de la fête à ce climat opaque, pesant, dans lequel nous a plongé cette affaire Benalla » a relevé Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR lors des questions d’actualité, presque uniquement consacrées à ce sujet. Bruno Retailleau a jugé « objectivement qu‘il s’agissait d’une affaire d’État qui concerne le chef de l’État » et « pas seulement le parcours individuel d’un soi-disant bagagiste ». « Comment cet individu au passé déjà si lourd s’est-il retrouvé au cœur du pouvoir » a-t-il demandé, estimant que tout ramenait à Emmanuel Macron. « Une ascension fulgurante, des privilèges exorbitants, une sanction trop indulgente. Tout converge vers l’Élysée et l’Élysée se tait, mutique contrairement à son habitude. « Quand le président de la République sortira-t-il de son silence ? ».
« Quand il le souhaitera » a répondu Édouard Philippe pour qui l’affaire Benalla n’est pas une affaire d’État. « Je ne crois pas que les agissements d’un individu qui se prévaut d’une proximité avec le chef de l’État, constituent une affaire d’État ». Le Premier ministre a ensuite fait valoir qu’Alexandre Benalla avait fait l’objet d’une sanction « immédiate » après le 1er mai. « Des mesures ont été prises, pour le reste je respecte les procédures qui sont engagées (…) et je ne peux pas me permettre de prendre des décisions de réorganisation ou visant à corriger des dysfonctionnements dès lors que je n’ai pas l’ensemble des éléments à ma connaissance » a-t-il ajouté en évoquant la mise en place des deux commissions d’enquête parlementaire
« Si je vous comprends bien, le président de la République se serait vu imposer à ses côtés, dans son intimité, la présence de M. Benalla » a ironisé Bruno Retailleau dans sa réponse. Le sénateur en a enfin profité pour enjoindre l’exécutif à tirer « les leçons de cette affaire ». « Modifiez le projet de texte constitutionnel. Nous n’avons pas besoin que la Constitution place encore plus de pouvoirs dans les mains d’un seul. La République est fragile à vous de la préserver ».