Benalla : pour le patron de la police nationale, les images du 1er mai « ne mettaient pas en évidence des violences avérées »
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat, le directeur général de la police nationale a expliqué que les premières images des violences de la Contrescarpe postées sur la plateforme de l’IGPN n’étaient pas assez « pertinentes » « pour déclencher des investigations »

Benalla : pour le patron de la police nationale, les images du 1er mai « ne mettaient pas en évidence des violences avérées »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat, le directeur général de la police nationale a expliqué que les premières images des violences de la Contrescarpe postées sur la plateforme de l’IGPN n’étaient pas assez « pertinentes » « pour déclencher des investigations »
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Eric Morvan, directeur général de la police nationale était auditionné ce mercredi par la commission d’enquête du Sénat mise en place suite à l’affaire Benalla. À cette occasion, il a rappelé que les premières images où l’on aperçoit Alexandre Benalla molester des manifestants place de la Contrescarpe « ont été postées sur la plateforme de l’IGPN, le 3 mai à 2H13 par un internaute sous pseudo, ne se présentant pas comme un protagoniste de la scène filmée mais indiquant simplement l’avoir trouvé sur des réseaux sociaux ».

Par conséquent, et en prenant en compte « l’absence de plainte et le contexte de grandes violences subies par les forces de l’ordre lors de ces manifestations du 1er mai », « L’IGPN n’a pas considéré pertinent de déclencher des investigations » indique-t-il avant de préciser que selon lui « les images postées étaient prises sous un angle qui ne mettait pas en évidence des violences avérées » (…) « L’IGPN a jugé légitime l’usage de la force appliquée »

Un peu plus tard, dans l’audition, Eric Morvan donne son sentiment au risque de « choquer ». « Les faits sont graves mais le préjudice ne l’est pas. Je veux dire par là que les personnes interpellées de manière irrégulière ne sont pas blessées et ne porteront pas plainte. Il n’y aura pas de mesure de garde à vue ».

Benalla: "Les faits sont graves mais le préjudice ne l’est pas" pour le patron de la police
00:50

Enfin, le patron de la police nationale confie. « Si j’avais été à la place de M. Strozda (directeur de cabinet de l'Élysée) j'aurais pris la même sanction disciplinaire que lui à l'encontre de M.Benalla ».

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Benalla : pour le patron de la police nationale, les images du 1er mai « ne mettaient pas en évidence des violences avérées »
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Benalla : pour le patron de la police nationale, les images du 1er mai « ne mettaient pas en évidence des violences avérées »
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le