Eric Morvan, directeur général de la police nationale était auditionné ce mercredi par la commission d’enquête du Sénat mise en place suite à l’affaire Benalla. À cette occasion, il a rappelé que les premières images où l’on aperçoit Alexandre Benalla molester des manifestants place de la Contrescarpe « ont été postées sur la plateforme de l’IGPN, le 3 mai à 2H13 par un internaute sous pseudo, ne se présentant pas comme un protagoniste de la scène filmée mais indiquant simplement l’avoir trouvé sur des réseaux sociaux ».
Par conséquent, et en prenant en compte « l’absence de plainte et le contexte de grandes violences subies par les forces de l’ordre lors de ces manifestations du 1er mai », « L’IGPN n’a pas considéré pertinent de déclencher des investigations » indique-t-il avant de préciser que selon lui « les images postées étaient prises sous un angle qui ne mettait pas en évidence des violences avérées » (…) « L’IGPN a jugé légitime l’usage de la force appliquée »
Un peu plus tard, dans l’audition, Eric Morvan donne son sentiment au risque de « choquer ». « Les faits sont graves mais le préjudice ne l’est pas. Je veux dire par là que les personnes interpellées de manière irrégulière ne sont pas blessées et ne porteront pas plainte. Il n’y aura pas de mesure de garde à vue ».
Benalla: "Les faits sont graves mais le préjudice ne l’est pas" pour le patron de la police
Enfin, le patron de la police nationale confie. « Si j’avais été à la place de M. Strozda (directeur de cabinet de l'Élysée) j'aurais pris la même sanction disciplinaire que lui à l'encontre de M.Benalla ».