Le Premier ministre Édouard Philippe, dont les députés d'opposition réclament la présence à l'Assemblée pour s'expliquer sur l'affaire Benalla, "continue son agenda", en déplacement sur le Tour de France, a-t-on appris auprès de son entourage.
"Le Premier ministre continue son agenda. Il est sur le Tour", a indiqué Matignon, qui précise que M. Philippe devrait s'exprimer devant la presse après l'arrivée de la treizième étape de la Grande Boucle, prévue vers 17h30 à Valence.
"C'est presque un rêve d'enfant", a expliqué M. Philippe au micro de France 2, depuis la voiture du directeur de course.
"Quand j'étais petit, je regardais le Tour, comme je crois à peu près tous les Français. Ca m'a fait rêver, je me suis dit ces types sont incroyables, c'est des héros, des forçats de la route. C'est un grand plaisir d'être aujourd'hui ici, de voir l'organisation parfaite et toujours cette liesse autour du parcours", a poursuivi le Premier ministre.
Tous les présidents de groupes d'opposition ont demandé vendredi après-midi au Premier ministre de venir s'exprimer devant l'Assemblée sur l'affaire Benalla, dénonçant "une fin de non-recevoir" d'Edouard Philippe et "une situation de blocage".
Depuis la reprise à 09H30 vendredi matin, il n'y a eu que des rappels au règlement et les débats sur le projet de loi constitutionnelle n'ont pu reprendre. Au total depuis jeudi, 115 rappels au règlement ont été recensés.
Sous la pression politique et médiatique, l’Élysée a annoncé vendredi engager la procédure de licenciement d'Alexandre Benalla, filmé frappant un manifestant et placé en garde à vue vendredi.
M. Benalla fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte la veille après la diffusion de la vidéo mercredi soir par Le Monde.
Vincent Crase, un gendarme réserviste et agent d'accueil pour LREM qui était avec Alexandre Benalla le 1er mai, a également été placé en garde à vue vendredi.