Alexandre Benalla a reconnu s'être servi de ses passeports diplomatiques, "par confort personnel", et compte les rendre "dans les jours qui viennent", a-t-il déclaré au Journal du Dimanche, alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête.
"J'ai peut-être eu tort de me servir de ces passeports", a expliqué samedi Alexandre Benalla au JDD, par téléphone depuis l'étranger. "Mais je ne l'ai fait que par confort personnel, pour faciliter mon passage dans les aéroports. En aucun cas je ne les ai utilisés pour mes affaires. Je ne vois d'ailleurs pas à quoi ils auraient pu me servir".
Alexandre Benalla a précisé au JDD avoir rendu les passeports aux services de l’Elysée fin août mais qu’ils lui auraient ensuite été retournés avec d’autres effets personnels dans une pochette, début octobre, par un "membre de la présidence" lors d'un rendez-vous près du palais présidentiel.
"Dans la mesure où on me les a rendus, je n’ai pas vu de raison de ne pas les utiliser", plaide-t-il. Il assure n'avoir pas menti à la commission d'enquête du Sénat quand il avait déclaré avoir laissé ses passeports dans son ancien bureau élyséen.
L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, qui juge "complètement disproportionnée" la polémique sur ces passeports, assure qu'il les restituera au ministère des Affaires étrangères "dans les prochains jours".
Quelques heures plus tôt, le parquet de Paris avait annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "abus de confiance" et "usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle".
Éléments biographiques d'Alexandre Benalla, ex-collaborateur de l'Elysée mis en examen pour avoir frappé des manifestants lors du 1er mai 2018
AFP
Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, avait été saisi par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, après des informations de presse faisant état d'un voyage en Afrique de l'ancien collaborateur de la présidence grâce à ces passeports.
La présidence avait plaidé cette semaine l'ignorance: elle a dit ne disposer "d'aucune information remontée par les services de l'État concernés sur l'utilisation par M. Benalla des passeports diplomatiques qui lui avaient été attribués dans le cadre exclusif de ses fonctions à la présidence de la République".
Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, l'a aussi sommé en début de semaine de s'expliquer sur "d'éventuelles missions personnelles et privées" menées "comme consultant" alors qu'il était "en fonction à l'Élysée". Ce à quoi Alexandre Benalla lui a répondu n'avoir "jamais effectué de missions personnelles et privées" durant ses fonctions à la présidence".
Le meurtre d’un fidèle musulman dans une mosquée du Gard, vendredi, a provoqué de nombreuses réactions politiques. « C'est un drame qui dit beaucoup de l'ensauvagement de notre société », déclare ce mardi 29 avril le député RN Sébastien Chenu, invité de la matinale de Public Sénat. Pour l’élu du Nord, « il n’y a pas d’islamophobie dans notre pays », accusant « l’extrême-gauche » de chercher à « instrumentaliser » ce fait divers.
Après avoir grimpé en mars à la faveur de ses positions sur la scène internationale, la popularité d’Emmanuel Macron s’est de nouveau érodée le mois dernier. Le président de la République récolte désormais 73% d’opinions défavorables, selon le nouveau baromètre d’Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. La cote de François Bayrou reste stable, mais toujours à un niveau très bas de 23% d’opinions favorables.
Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez sont en campagne pour être élu à la tête des Républicains. D’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale, le ministre de l’Intérieur est considéré par les Français comme un meilleur candidat pour LR que Laurent Wauquiez dans la perspective de l’élection présidentielle. Il remporte aussi l’adhésion de l’ensemble des Français interrogés par rapport à son concurrent (31% contre 17%).
Malgré sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés FN, Marine Le Pen est toujours donnée largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle 2027, d’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Même constat en cas de candidature de Jordan Bardella à la place de la députée du Pas-de-Calais. En revanche, selon ces résultats, les deux figures du RN s’inclineraient au second tour face à Edouard Philippe.
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