Benalla: Strzoda évoque le “mandat” de Macron pour ne pas répondre, colère de l’opposition

Benalla: Strzoda évoque le “mandat” de Macron pour ne pas répondre, colère de l’opposition

Des députés d'opposition se sont insurgés mardi de ce que le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron ait invoqué le "mandat" que...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Des députés d'opposition se sont insurgés mardi de ce que le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron ait invoqué le "mandat" que lui a donné le président pour ne pas répondre à une question de la Commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla.

"Quels sont les avantages dont (Alexandre Benalla) bénéficie ? Je ne pourrai pas répondre à cette question car on touche au cœur de l'organisation" de l'Elysée, a dit M. Strzoda, interrompu par les protestations des députés.

Tentant de ramener le calme, la présidente (LREM) de la Commission, Yaël Braun-Pivet, a déclaré: "je vous remercie de respecter l'audition et de respecter les réponses qui vous sont faites". "M. Strzoda a rappelé de manière extrêmement ferme le principe de la séparation des pouvoirs auquel nous devons tous être attachés".

"Je vais vous répondre", a repris M. Strzoda. "Ces informations sont connues de la Cour des comptes qui nous contrôle chaque année et elles sont connues de la mission parlementaire de la Commission des finances. Donc ces informations sont à votre disposition. Mais je ne souhaite pas, dans le mandat que m'a confié le président de la République pour venir répondre à vos questions, répondre ici", a-t-il poursuivi, déclenchant de nouvelles protestations.

"Contrairement à ce qu'affirme Strzoda devant la commission des lois, ni Lise Magnier ni moi, les rapporteurs spéciaux de la mission +pouvoirs publics+, ne disposons des informations sur la rémunération et les avantages accordés à Alexandre Benalla. Strzoda ayant refusé de répondre à la question de la commission des lois, nous allons écrire sans délai à l'Elysée afin d'obtenir ces informations", a réagi sur Twitter le député UDI-Agir-Indépendants Philippe Vigier.

"Ce qui s'est passé devant cette commission pour cette commission est extrêmement grave: il nous a dit que le président de la République quelque part lui avait interdit de dire la vérité", s'est insurgé sur LCI le député Les Républicains (LR) Eric Ciotti.

M. Strzoda a indiqué "qu'il dirait la vérité que lui autorise à dire M. Macron. C'est incroyable. Rien dans la constitution ne l'autorise à faire cela", a réagi, également sur LCI, le député La France insoumise Eric Coquerel.

Le directeur de cabinet s'est ainsi exprimé en réponse à une question du co-rapporteur Guillaume Larrivé (LR), sur le traitement de M. Benalla à l'Elysée.

"J'ai entendu dire que M. Benalla avait une rémunération de 10.000 euros mensuels. C'est faux. Il a un traitement de chargé de mission à la présidence de la République", avait commencé à répondre M. Strzoda. "C'est-à-dire ?", ont lancé de nombreux députés présents dans la salle. Sans réponse.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Benalla: Strzoda évoque le “mandat” de Macron pour ne pas répondre, colère de l’opposition
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le