Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Bennahmias (ex-MoDem) conteste avoir fourni un emploi fictif
Par Public Sénat
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L'ex-eurodéputé Jean-Luc Bennahmias, ancien membre du MoDem, a nié avoir fourni un emploi fictif du temps où il siégeait à Bruxelles, exprimant dans le Journal du Dimanche son impression d'être utilisé pour une opération de "déstabilisation" de responsables du MoDem.
Interrogé sur les déclarations d'un de ses anciens salariés ayant dénoncé un emploi fictif à la justice, M. Bennahmias a déclaré: "Il prétend qu'il ne me connaît pas. Moi je le connais et mes autres collaborateurs le connaissent et nous avons gardé des traces de son activité pour nous".
"Il était prévu qu'en plus de ses activités au siège (du MoDem) il travaille pour moi et c'est ce qu'il a fait. Par exemple tout ce que je conduisais comme parlementaire européen, il le répercutait sur le site internet et diffusait mes communiqués. Il s'occupait aussi de mes relations avec la presse nationale", a indiqué M. Bennahmias, précisant avoir rémunéré ce collaborateur "quelques centaines d'euros mensuels" entre décembre 2010 et novembre 2011.
Ces déclarations interviennent alors que le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête préliminaire, cherchant à savoir si le MoDem, parti de l'actuel garde des Sceaux François Bayrou, a salarié des employés en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens.
Cette enquête préliminaire pour "abus de confiance et recel de ce délit" fait suite à un signalement, reçu par la justice mercredi, d'un ex-salarié du MoDem sur la réalité de son emploi comme assistant parlementaire auprès de Jean-Luc Bennahmias.
Dans ce signalement, l'ancien employé précisait "avoir été rémunéré entre décembre 2010 et novembre 2011, d'une part par le parti, d'autre part par l'Association pour une Europe citoyenne présidée par M. Bennahmias, alors qu'il soutient n'avoir jamais travaillé pour ce dernier en particulier ni pour l'Association pour une Europe citoyenne mais uniquement pour le siège du parti", avait indiqué le parquet.
En réaction à ces accusations M. Bennahmias a souligné dans son entretien au JDD que "cet ancien collaborateur travaille aujourd'hui avec Anne Hidalgo à la mairie de Paris" et que "toute cette affaire tombe alors qu'il y a un certain nombre de tensions entre le MoDem et la mairie".
"Je m'interroge", ajoute l'ex-eurodéputé, faisant part de son "impression qu'on (l)'utilise comme appât pour une opération de déstabilisation" contre le MoDem.
Dès jeudi, M. Bennahmias, qui a quitté le MoDem à l'automne 2013, s'était insurgé contre ces accusations: "Il dit qu'il n'a jamais travaillé pour moi ! Il a dû oublier", avait-il dit à l'AFP.