Alors que le vainqueur de la primaire socialiste essaie de rassembler, les écologistes et la France insoumise restent sur leurs gardes.
Yannick Jadot : « Soit Hamon choisit Valls, soit il choisit les écologistes »
Alors que le vainqueur de la primaire socialiste essaie de rassembler, les écologistes et la France insoumise restent sur leurs gardes.
Par Public Sénat
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Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, candidats d’EELV et de la France insoumise, restent prudents vis-à-vis de la main tendue par Benoît Hamon. Vainqueur de la primaire socialiste dimanche, ce dernier les a tous les deux invités à construire « une majorité gouvernementale cohérente et durable ».
Benoît Hamon : "Ce soir, la gauche relève la tête, elle se tourne vers le futur"
Yannick Jadot souhaite que Benoît Hamon s'émancipe du PS
Interrogé par Public Sénat ce lundi, Yannick Jadot a confirmé des échanges avec l'équipe de Benoît Hamon, et évoqué l'organisation d'un déjeuner avec lui mardi midi. Il estime que la position du candidat PS est délicate mais claire : « soit il choisit Valls, soit il choisit les écologistes », a-t-il déclaré (voir la première vidéo).
Invité un peu plus tôt sur BFMTV, il avait affirmé attendre de voir à quel point le candidat s'émanciperait du PS « qui dirige ce pays, qui a tourné le dos à l'écologie », tout en assurant qu'il y aurait « un bulletin Jadot » à la présidentielle.
Jean-Luc Mélenchon salue des "paroles si proches des nôtres"
Du côté de la France Insoumise, l'équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon reste sur ses gardes. « Ce qu'il propose à tout le monde c'est de se rallier à lui, mais il y a une erreur d'appréciation sur le moment dans lequel on est », estime Alexis Corbière, porte-parole, qui prédit que Benoît Hamon va être « solférinisé, hollandisé ».
Alexis Corbière : "Benoît Hamon va être solférinisé, hollandisé"
02:11
Liem Hoang Ngoc, qui sera l'un des porte-paroles de Jean-Luc Mélenchon dans la campagne, et qui a quitté le PS en novembre 2015, estime que Benoît Hamon n'est « pas le mieux placé pour incarner le renouveau», alors que « les Français ont envie de sanctionner le virage du PS ».
Liem Hoang Ngoc (la France insoumise) : "Les Français ont envie de sanctionner le PS"
00:28
Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, a tout de même adouci sa position. Il s’est félicité de la défaite de Manuel Valls et a salué « des paroles si proches des nôtres », et « un fait qui donnera ses fruits le moment venu », dans un post publié dimanche soir sur Facebook. Un geste d’apaisement, qui tranche avec sa posture de jeudi dernier, lorsqu’il avait opposé une fin de non-recevoir à toute idée de rassemblement avec Benoît Hamon.
« Nous sommes des gens polis », avait aussi abondé Raquel Garrido, porte-parole de la France insoumise, invitée dimanche sur le plateau de Public Sénat et interrogée sur une possible rencontre dans les jours à venir. « A ce stade il n'y a pas encore de rendez-vous de pris » avec Jean-Luc Mélenchon, a toutefois déclaré ce lundi le porte-parole de Benoît Hamon, Alexis Bachelay, sur Sud Radio/Public Sénat. Mais il ne devrait pas être négligé.
Alexis Bachelay « Benoît Hamon a la légitimité pour rassembler sa famille politique »
01:34
Benoît Hamon arriverait en effet en quatrième position au premier tour de l’élection présidentielle avec 15% d’intentions de vote… suivi par Jean-Luc Mélenchon, crédité de 10% des voix, selon le sondage Kantar Sofres-Onepoint pour RTL, LCI et Le Figaro.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.