« Simulacre d’élection », « petits arrangements politiques », « gauche arrogante » : C’est dans une ambiance houleuse que, sans surprise, le socialiste Benoît Payan a finalement été élu ce lundi matin maire de Marseille par le conseil municipal, à l’unanimité des suffrages exprimés (53). Il remplace Michèle Rubirola, démissionnaire après cinq mois et onze jours à la tête de la ville.
À 42 ans, le 1er adjoint, successeur choisi par la maire écologiste, devient le plus jeune maire de l’histoire de Marseille. Il s’agit aussi du retour du PS dans la cité phocéenne, depuis le règne de 33 ans de Gaston Defferre (1953-1986), l’ex-ministre de l’Intérieur de François Mitterrand.
Pas de candidat LR
Avec ses 44 élus, dont deux transfuges venus des rangs de la droite, le Printemps marseillais - large union de la gauche allant des écologistes au PS en passant par des Insoumis, des communistes et des collectifs citoyens - n’a certes pas la majorité absolue parmi les 101 sièges au conseil municipal.
Mais il a pu compter sur le soutien de Samia Ghali et de ses huit colistiers. L’ancienne sénatrice socialiste et deuxième adjointe a évacué jeudi les doutes, renouvelant son « contrat » avec le Printemps marseillais. Les Républicains (LR, 39 élus) ont par ailleurs renoncé à présenter un candidat.
Continuer les priorités du Printemps marseillais
Notaire de formation, il n’a jamais exercé, faisant ses premières armes au sein du département des Bouches-du-Rhône, alors dirigé par Jean-Noël Guérini, puis dans les cabinets, à la région, puis chez la ministre Marie-Arlette Carlotti au sein du gouvernement de François Hollande.
Dans son discours, Benoît Payan a affirmé vouloir faire de Marseille « une ville plus verte, plus juste et plus démocratique », « lutter contre la précarité et le mal logement », rappelant l’effondrement de deux immeubles vétustes qui avait fait huit morts en 2018. Il a par ailleurs « salué » sa prédécesseure, « une femme libre », a-t-il déclaré.