Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a appelé jeudi le gouvernement à "ne pas taper sur les demandeurs d'emploi", au lendemain de l'échec des négociations paritaires sur la réforme de l'assurance chômage qui va conduire l'exécutif à reprendre la main.
"Je demande au gouvernement de ne pas taper sur les demandeurs d'emploi parce que si nous, nous voulions un accord, c'était pour éviter une baisse de l'indemnisation et la pénalisation des demandeurs d'emploi", a déclaré M. Berger au micro de France Inter.
"Ce qu'on demande au gouvernement aujourd'hui, c'est de ne pas toucher aux règles d'une indemnisation qui n'est pas outrancière", avec une "indemnisation moyenne dans notre pays de 1.020 euros", a-t-il ajouté.
Les négociations entre partenaires sociaux ont buté sur l'instauration d'un bonus-malus pour décourager les entreprises de recourir aux contrats courts (moins d'un mois) alors qu'un tiers des CDD ne dure qu'une journée. Catégoriquement rejeté par le patronat, ce dispositif était exigé par les syndicats, forts des engagements répétés d'Emmanuel Macron en ce sens.
Laurent Berger a attribué cet échec au patronat. "C'est la responsabilité du patronat (...) de ne pas avoir mis, dans le respect de la lettre de cadrage, une proposition crédible sur les contrats courts", a-t-il indiqué.
Interrogé sur la fin de la gestion paritaire de l'assurance chômage, il a estimé que "sous la forme qu'on connaissait jusqu'alors", c'était "sans doute" le cas.
Le gouvernement doit maintenant annoncer sa méthode et le calendrier de travail pour réformer l'assurance chômage.