Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a dénoncé mercredi "l'outrance" des attaques de Pierre Gattaz à l'encontre de Benoît Hamon, jugeant "scandaleux" de mettre le candidat du PS "dans un paquet d'ultra-populisme".
Le président du Medef a estimé dimanche que M. Hamon était "dans un scénario destructeur pour l'économie française". "Voter Mélenchon, Le Pen, Hamon, c'est ruine, désespoir et désolation, pauvreté généralisée", a-t-il ajouté.
"Il y a de l'outrance. Je ne partage pas du tout ce qu'il dit sur Benoît Hamon (...) Essayer de le mettre dans un paquet d'ultra-populisme, c'est scandaleux", a réagi Laurent Berger dans l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
Le président du Medef Pierre Gattaz, arrivant à la cérémonie traditionnelle des voeux présidentielles à l'Élysée, le 10 janvier 2017
AFP/Archives
"Je pense que Pierre Gattaz fait une profonde erreur de se positionner comme ça", a-t-il ajouté, estimant que le rôle des partenaires sociaux était "d'éclairer le débat" et "pas d'essayer de faire gagner tel ou tel".
Le leader de la CFDT a répété que son syndicat ne donnerait "aucune consigne de vote", s'autorisant seulement à alerter sur le "risque Front national" qui, selon lui, "instrumentalise" un "certain nombre de mal-êtres sociaux" au "service d'une politique totalitaire".
En cas de second tour avec Marine Le Pen, M. Berger plaide pour "une mobilisation assez large sur des questions de lutte contre l'extrême droite" avec les autres syndicats. "Ce serait un bon signal que le mouvement syndical français (...) puisse montrer un visage uni", a-t-il soutenu.
Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, lors d'une visite dans un incubateur d'entreprises à La Courneuve près de Paris, le 12 avril 2017
POOL/AFP
Le numéro un de la CFDT a décerné des mauvais points aux différents candidats.
Sur la place du syndicalisme, il a "une opposition avec Benoît Hamon" sur le "dialogue social dans l'entreprise" que le candidat "veut remettre en cause". Il a également un "désaccord fort" avec Emmanuel Macron, "qui considère que le syndicalisme ne doit pas contribuer à l'intérêt général".
Laurent Berger s'est par ailleurs dit "stupéfait" par la volonté du candidat d'En Marche! de réformer le marché du travail par ordonnances. Le syndicaliste a prévenu les candidats qu'ils ne pourraient rien "faire en tapant sur le syndicalisme et en ne laissant pas d'espace pour le dialogue social".
Concernant Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), dont il attribue la bonne dynamique à son "talent oratoire", M. Berger "ne partage pas" sa "vision de l'Europe".
Il a enfin fustigé "toute réforme paramétrique qui consisterait à allonger l'âge" de départ à la retraite et toute coupe "extrêmement brutale" et "purement budgétaire" dans les effectifs de fonctionnaires, en référence à deux réformes prônées par François Fillon (LR).
Invité de la matinale de Public Sénat, le sénateur écologiste de Paris, Yannick Jadot, a fustigé les reculs du gouvernement en matière environnementale alors que le Parlement doit se prononcer aujourd’hui sur la loi Duplomb et sur la programmation énergétique.
Les parlementaires communistes sont sortis de leur entretien avec le ministre de l’Economie, Eric Lombard, comme ils y étaient entrés : sans espoir. « On nous a expliqué que ce serait comme ça et pas autrement », dénonce la présidente du groupe communiste du Sénat.
Le ministre de l’Economie a consulté les parlementaires socialistes sur le budget. S’ils n’ont pas obtenu de réponses sur les choix du gouvernement, Eric Lombard leur a remis « une lettre de deux pages sur le bilan des engagements pris par François Bayrou » l’hiver dernier, explique Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.
L’ancien patron des députés LR a été retrouvé mort à son domicile d’Anet en Eure-et-Loir, ce lundi 7 juillet. La classe politique rend hommage à un homme d’expérience et de conviction. La droite se souvient de son attachement au gaullisme et à la souveraineté française, « l’un de ses sujets forts ».