Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.
Bernard Accoyer : « On n’est pas des coupeurs de tête »
Par Helena Berkaoui
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« Ne faisons pas une montagne du fait qu’un certain nombre de nos amis sont rentrés au gouvernement ou ont constitué un groupe dissident à l’Assemblée nationale » tempère Bernard Accoyer. Suite à la décision du bureau politique de LR, le 3 octobre, d’exclure ses membres Macron-compatibles, le secrétaire général de LR leur a accordé un délai pour s’expliquer.
Bernard Accoyer explique qu’il a « dû accélérer le bureau politique parce que nous sommes en campagne et qu’il fallait compléter les postes dans une structure qui s’appelle la Haute autorité. » Selon lui, il s’agit simplement d’acter les « départs volontaires » de ceux qui « ont choisi de se rapprocher de la sociale démocratie parce que monsieur Macron c’est la gauche moderne. »
« Nous ne sommes pas des coupeurs de tête et ils attendent, pour pouvoir officialiser leur reclassement politique, une décision » justifie le secrétaire général du parti Les Républicains.
Les membres LR sous le coup de cette décision pourront saisir la commission des recours du parti. Cependant un des membres de cettedite commission n’est autre que Gilles Boyer, le conseiller du Premier ministre Édouard Philippe. Bernard Accoyer considère que « ces petites cuisines dont les Français sont complètement saturées » n’ont pas d’importance.