Un discours de présentation avant de confier le dossier sensible de l’Islam de France à son successeur au ministère de l’Intérieur, Bruno Le Roux.
Lancée en 2015, elle a pour but d’élargir et de renforcer le dialogue avec la deuxième religion de France. Afin de lutter contre la radicalisation, l’Etat a souhaité dialoguer avec des voix autres que celles du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Bernard Cazeneuve a tenu à parler « avec netteté » et « lucidité » aux 150 responsables des mondes religieux, culturel, philanthropique ou économique musulmans présents. « Il n'y a pas, il n'y a jamais de fondamentalisme pacifique, il n'y a pas de salafisme anodin, il n'y a pas d'intégrisme modéré », a-t-il déclaré.
« Il existe dans certaines mosquées et sites internets se revendiquant de l’islam un discours sectaire, d’enfermement communautariste qui peut inquiéter les Français musulmans ou non-musulmans » a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a assuré que son équipe, installée la semaine dernière, serait « implacable, implacable comme l'ont été les gouvernements de (ses) prédécesseurs lorsque, confronté aux prédicateurs de haine et aux groupements intégristes, il faudra rappeler chacun aux valeurs de la République ».
« A chaque fois qu'il y aura une menace avérée contre l'ordre et la sécurité publics, les associations seront dissoutes et les lieux de culte, je le dis clairement, seront fermés », a-t-il poursuivi.
Au moins une vingtaine de mosquées et salles de prière ont été fermées depuis le déclenchement de l'état d'urgence au soir des attentats du 13 novembre 2015, a-t-il précisé.