Bertrand lance un pavé dans la mare LR, Wauquiez réplique
Xavier Bertrand a lancé dimanche un pavé dans la mare des Républicains en annonçant qu'il ne briguerait pas la présidence du...

Bertrand lance un pavé dans la mare LR, Wauquiez réplique

Xavier Bertrand a lancé dimanche un pavé dans la mare des Républicains en annonçant qu'il ne briguerait pas la présidence du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Xavier Bertrand a lancé dimanche un pavé dans la mare des Républicains en annonçant qu'il ne briguerait pas la présidence du parti et en attaquant la ligne de Laurent Wauquiez: accusé de courir "après l'extrême droite", ce dernier a qualifié ces propos de "médiocres aigreurs".

Le président de la région des Hauts-de-France, que certains voyaient partant, a annoncé dans un entretien au Journal du dimanche qu'il ne briguerait pas la présidence du parti à l'automne, privilégiant son "engagement" régional.

Disant ne pas vouloir déclencher "une nouvelle guerre des chefs" mais attaquant M. Wauquiez, à la ligne jugée davantage conservatrice et qui "court après l'extrême droite", M. Bertrand a jugé que la présidente de la région Ile-de-France "Valérie Pécresse serait une très bonne candidate".

Au sein du parti LR, fracturé, "nous continuons à vivre ensemble, mais ça fait bien longtemps qu’on ne s’aime plus. Et on a peut-être plus grand-chose à faire ensemble", a encore lancé l'ex-ministre.

Va-t-il créer son parti? "La question ne se pose pas aujourd’hui", a-t-il répondu, épinglant aussi le président Emmanuel Macron, notamment pour sa tactique de "diviser pour régner" en attirant des personnalités de droite.

A ces déclarations au vitriol, M. Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a répondu dimanche après-midi dans un tweet. "Amis: ne répondez pas aux invectives et caricatures", a-t-il écrit. "Ne laissons pas les médiocres aigreurs nous détourner du seul objectif qui compte: la reconstruction d'une droite fière de ses valeurs", a-t-il ajouté.

- 'Ne pas flinguer les talents' -

Certains autres élus ont semblé vouloir calmer le jeu.

Le député LR et ancien ministre Eric Woerth a trouvé sur Europe1/CNews/Les Echos "encore" possible pour les membres de son parti de "vivre et travailler ensemble", alertant néanmoins sur le "risque de s'isoler en autant de chapelles que de lignes politiques".

"Avant de s'occuper des hommes ou des femmes qui incarnent la droite républicaine, il faut d'abord s'occuper d'éclaircir ce que nous sommes", a-t-il jugé, observant que sa famille avait "toujours été divisé(e)".

Glissant qu'"on a plein de talents et on ne va pas commencer à les flinguer", M. Woerth a assuré que "personne n'a envie de courir derrière le FN".

"Quand vous prenez une claque, il y a ce type de remise en question des leaders et une crise de leadership", a tempéré la vice-présidente LR de la région Ile-de-France, Florence Portelli, sur Rmc.fr. "Si on part sur une querelle de coqs" entre "des gens qui seraient plus ou moins à droite", cela "ne résoudra pas le travail de fond que nous devons mener et qui prendra du temps", a-t-elle noté, tout en qualifiant Mme Pécresse de "personne de très grande qualité" représentant "une droite qu'(elle) aime bien".

Franck Riester, un des députés du groupe LR-UDI "constructif" vis-à-vis de la majorité macroniste, a, lui, estimé nécessaire de "refonder en profondeur" la droite, "avec des gens différents", sous peine de se retrouver "en 2022 pas plus nombreux que le PS" à l'Assemblée.

Prié de dire s'il se sentait toujours de la même famille politique que M. Wauquiez, M. Riester a considéré que "le coin est de plus en plus fort entre les deux droites, mais il y a des points de convergence", comme la volonté de "restaurer l'autorité de l'Etat".

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Bertrand lance un pavé dans la mare LR, Wauquiez réplique
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le