Bertrand veut « une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales »
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) plaide pour "une forme de new deal entre l’État et les collectivités...

Bertrand veut « une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales »

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) plaide pour "une forme de new deal entre l’État et les collectivités...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) plaide pour "une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales", notamment en fusionnant conseillers départementaux et régionaux et en attribuant aux régions "l'intégralité des compétences" dans les domaines où elles interviennent (emploi, transports, lycées).

"Il faut une nouvelle ambition décentralisatrice, une forme de new deal entre l'État et les collectivités locales. (...) Depuis 30 ans, on a empilé les étages. Il nous faut une gouvernance qui tienne compte des demandes et des besoins des élus de terrain et de la population, avec des décisions qui ne sont pas toutes prises à Paris", a expliqué au Figaro M. Bertrand, reçu vendredi, comme d'autres élus des Hauts-de-France, par Emmanuel Macron.

"Je propose donc une nouvelle étape de la décentralisation pour simplifier -je refuse d'ailleurs que les Régions tirent à elles seules la couverture. Il faut d'abord consacrer la place des communes (on est allé trop loin dans les intercommunalités), ainsi que le rôle et les moyens des Départements, et éviter les doublons entre Région et Département", a développé M. Bertrand.

"Mettons en place le conseiller territorial mais en l'adaptant aux évolutions nées de la loi NOTRe. Ça veut dire fusionner les élus des conseils départementaux et régionaux. Ainsi, les conseillers départementaux, élus dans les cantons, siégeront en même temps au Conseil régional", a prôné l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui avait instauré cette réforme, abrogée avant son entrée en vigueur par la gauche en 2012.

"Dans ma région, il y aurait environ un tiers d'élus en moins. Nous pourrions enclencher la mutualisation d'un certain nombre de services (personnel, informatique, administratif). Cela permettrait surtout plus d'efficacité (par exemple pour gérer une cité scolaire avec collège et lycée) et des économies à terme", dit M. Bertrand qui juge la réforme applicable "dès les prochaines élections de 2021".

Par ailleurs, "je ne demande pas d'argent sous forme de dotation, je sais qu’il n'y en aura plus. Je demande l'intégralité des compétences dans les domaines où intervient la Région : économie-emploi, transports et lycées", explique M. Bertrand, qui veut également "obtenir qu'une partie de la fiscalité de l’État, notamment la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE), soit fixée et gérée par la Région en prenant l'engagement de ne pas l'augmenter".

Dans la même thématique

Bertrand veut « une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Bertrand veut « une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le