Bertrand veut « une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales »
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) plaide pour "une forme de new deal entre l’État et les collectivités...

Bertrand veut « une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales »

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) plaide pour "une forme de new deal entre l’État et les collectivités...
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Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) plaide pour "une forme de new deal entre l’État et les collectivités locales", notamment en fusionnant conseillers départementaux et régionaux et en attribuant aux régions "l'intégralité des compétences" dans les domaines où elles interviennent (emploi, transports, lycées).

"Il faut une nouvelle ambition décentralisatrice, une forme de new deal entre l'État et les collectivités locales. (...) Depuis 30 ans, on a empilé les étages. Il nous faut une gouvernance qui tienne compte des demandes et des besoins des élus de terrain et de la population, avec des décisions qui ne sont pas toutes prises à Paris", a expliqué au Figaro M. Bertrand, reçu vendredi, comme d'autres élus des Hauts-de-France, par Emmanuel Macron.

"Je propose donc une nouvelle étape de la décentralisation pour simplifier -je refuse d'ailleurs que les Régions tirent à elles seules la couverture. Il faut d'abord consacrer la place des communes (on est allé trop loin dans les intercommunalités), ainsi que le rôle et les moyens des Départements, et éviter les doublons entre Région et Département", a développé M. Bertrand.

"Mettons en place le conseiller territorial mais en l'adaptant aux évolutions nées de la loi NOTRe. Ça veut dire fusionner les élus des conseils départementaux et régionaux. Ainsi, les conseillers départementaux, élus dans les cantons, siégeront en même temps au Conseil régional", a prôné l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui avait instauré cette réforme, abrogée avant son entrée en vigueur par la gauche en 2012.

"Dans ma région, il y aurait environ un tiers d'élus en moins. Nous pourrions enclencher la mutualisation d'un certain nombre de services (personnel, informatique, administratif). Cela permettrait surtout plus d'efficacité (par exemple pour gérer une cité scolaire avec collège et lycée) et des économies à terme", dit M. Bertrand qui juge la réforme applicable "dès les prochaines élections de 2021".

Par ailleurs, "je ne demande pas d'argent sous forme de dotation, je sais qu’il n'y en aura plus. Je demande l'intégralité des compétences dans les domaines où intervient la Région : économie-emploi, transports et lycées", explique M. Bertrand, qui veut également "obtenir qu'une partie de la fiscalité de l’État, notamment la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE), soit fixée et gérée par la Région en prenant l'engagement de ne pas l'augmenter".

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