Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, a estimé lundi que la France se dirigeait vers "une grande recomposition politique à gauche", avec un pôle "libéral", un pôle social-démocrate, et un pôle réunissant politiques, militants et citoyens.
"On va vers une grande recomposition politique à gauche, je crois qu'il y a trois pôles, clairement assumés, qui vont se dessiner", a déclaré M. Besancenot à l'antenne de franceinfo.
"On va avoir un pôle libéral complètement assumé autour de Macron (...), il y aura un pôle qui va vouloir refaire la social-démocratie un peu à l'ancienne avec peut-être une compétition entre Hamon et Mélenchon", a d'abord analysé l'ancien candidat à l'élection présidentielle, soutien de Philippe Poutou (NPA) pour 2017.
"Et puis il y a un troisième pôle, qui est celui qui moi m'intéresse, dont on se sent beaucoup orphelin aujourd'hui dans des organisations politiques y compris du PC, du PG (Parti de gauche), chez Lutte ouvrière, chez des libertaires, chez des syndicalistes, chez des militants de quartier, (...) chez des gens sans parti qui ont participé par exemple à la mobilisation contre la loi Travail", a-t-il énuméré.
Jugeant qu'une crise de la représentation politique allait probablement se poursuivre au-delà de 2017, M. Besancenot a appelé à des "solutions stratégiques pour que le pouvoir devienne partagé", évoquant notamment la "+déprofessionalisation de la politique+, notamment par l'instauration d'une rotation stricte des mandats: on fait deux mandats au cours de sa vie et ensuite on retourne au boulot", a-t-il expliqué.
Autre mesure évoquée: le plafonnement de la rémunération des élus "à la hauteur du salaire moyen de la majorité de la population".
Enfin, concernant la candidature de Philippe Poutou, M. Besancenot a évoqué la lutte de son candidat pour réunir les parrainages nécessaires.
"On se bat pour les avoir, on a dépassé la moitié. Il y a un risque qu'on ne les ait pas, il y a encore un espoir qu'on les ait, ce sera ric-rac quoi qu'il en soit", a-t-il déclaré.