Béziers : « Le conseil d’État a des obsessions » juge Sébastien Chenu
Alors que le conseil d’État dit non à l’installation d’une crèche dans la mairie de Béziers, le porte-parole du Front national dénonce des « obsessions » sur tout ce qui touche « à l’Église catholique. » Invité de Territoires d’Infos, Sébastien Chenu est également revenu sur les menaces émises contre Charlie hebdo. 

Béziers : « Le conseil d’État a des obsessions » juge Sébastien Chenu

Alors que le conseil d’État dit non à l’installation d’une crèche dans la mairie de Béziers, le porte-parole du Front national dénonce des « obsessions » sur tout ce qui touche « à l’Église catholique. » Invité de Territoires d’Infos, Sébastien Chenu est également revenu sur les menaces émises contre Charlie hebdo. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos ce vendredi, le porte-parole du Front national a réagi à la décision du Conseil d’État qui s’est prononcé contre l’installation d’une crèche dans la mairie de Béziers. Cette crèche a été installée en 2014 par le maire de Béziers, Robert Ménard. Cette décision fait suite à une longue procédure judiciaire. En novembre 2016, la plus haute juridiction administrative avait tranché pour une interdiction de crèches dans un bâtiment public « sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif. » Dans les autres emplacements publics, l'installation d'une crèche de Noël est légale, « sauf si elle constitue un acte de prosélytisme ou de revendication d'une opinion religieuse. »

« Le conseil d’État a des obsessions, tout ce qui touche de près ou de loin à l’Église catholique devient la bête noire du conseil d’État » estime Sébastien Chenu. « Est-ce que le conseil d’État se prononcera sur les prières de rue à Clichy ? » s’interroge-t-il. « Moi j’aimerais que le conseil d’État commence un petit peu à prendre de la hauteur et ne soit pas dans une obsession systématique d’interdire tout ce qui, de près ou de loin, a un rapport avec le catholicisme ou en tout cas avec l’héritage culturel de la France » conclut le porte-parole du Front national.

« La liberté d’expression qui doit être valable pour les parlementaires comme Marine le Pen à qui on sucre son immunité parlementaire lorsqu’elle dit la réalité »

Interrogé sur les menaces de morts émises contre l’hebdomadaire satirique, Charlie hebdo, Sébastien Chenu affirme « défendre la liberté d’expression. » Néanmoins, il estime que « la liberté d’expression qui doit être valable pour les parlementaires comme Marine le Pen à qui on sucre son immunité parlementaire lorsqu’elle dit la réalité (…) Il ne faut pas être un Charlie de circonstance. » conclut Sébastien Chenu. Mercredi 8 novembre, le bureau de l’Assemblée nationale a levé l’immunité parlementaire de Marine le Pen. En cause, la diffusion des photos extrêmement violentes d’une victime du groupe État islamique sur Twitter. La levée de l’immunité parlementaire permettra qu’un mandat d’amener soit délivré et que Marine le Pen se rende aux convocations du juge. L’immunité parlementaire protège les parlementaires contre toute mesure privative ou restrictive de liberté sans l’autorisation du bureau de l’Assemblée.

Dans la même thématique

Béziers : « Le conseil d’État a des obsessions » juge Sébastien Chenu
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Béziers : « Le conseil d’État a des obsessions » juge Sébastien Chenu
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Béziers : « Le conseil d’État a des obsessions » juge Sébastien Chenu
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le