Bien avant le grand débat national les doléances ont révélé les souffrances
Bien avant les débats nationaux, les habitants de Fercé-Sur-Sarthe ont couché sur le papier une quarantaine de doléances. L’expression de leur colère, de leur souffrance, mais aussi de leurs aspirations. Une catharsis nécessaire pour le maire de ce village de 600 âmes.

Bien avant le grand débat national les doléances ont révélé les souffrances

Bien avant les débats nationaux, les habitants de Fercé-Sur-Sarthe ont couché sur le papier une quarantaine de doléances. L’expression de leur colère, de leur souffrance, mais aussi de leurs aspirations. Une catharsis nécessaire pour le maire de ce village de 600 âmes.
Public Sénat

Par Marie Bremeau et Juliette Beck

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ca aurait pu être une période difficile, une période de contestation, de rejet, mais lorsqu'il ouvre à la mairie un cahier de doléances à l'attention des habitants de son village le maire est rapidement surpris.


« Notre rôle c’est aussi d’être le défouloir...j’ai vu des gens venir, se déplacer... un beau moment » témoigne le maire Dominique Dhumeaux.

Un beau moment pour celui qui est maire ici depuis 11 ans et qui a ouvert grand les portes de sa mairie. Et ceux qui ont franchi le pas, sont bien souvent les plus silencieux, ceux qui ne font pas de bruit, ceux qui ne font pas de vagues. C’est le cas de Regis et Maryse, tous deux retraités.

regis_et_maryse_retraites.png

 « Nous on n’était pas sur les ronds-points...le cahier de doléances c’est un moyen de s’exprimer pour nous. »

Au fil des années, ils ont vu les commerces et les services de proximité disparaître. Ils ont longuement réfléchi avant d’aller porter leurs doléances. Disparition des services de proximité, augmentation des taxes sur les carburants dans un village où tout est loin, le sentiment d'abandon domine dans les registres.

« On s’ouvre, c’est un peu notre cœur... » explique Régis.

Le cœur de la France rurale, qui se sent délaissée, qui survit à l’ombre des grandes villes.  Des territoires où le maire reste une figure incontournable ...mais pour combien de temps encore ?

 « Le maire est l’élu le plus aimé de France » selon Didier Fouché maire sans étiquette de Soulitré

domique.png

 

Ces maires ruraux de la Sarthe se sont donné rendez-vous au Mans pour remettre solennellement la parole de leurs administrés au préfet.  En espérant, pour une fois, être entendu. Les maires, ces "lanceurs d’alerte" depuis des années, sont aujourd’hui quelque peu découragés. Dans la Sarthe, 72% des élus ruraux ne se représenteront pas aux municipales de 2020. C’est le cas notamment de Dominique Dhumeaux.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Bien avant le grand débat national les doléances ont révélé les souffrances
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le