Pour Frédérique Espagnac, « la loi Pacte était attendue depuis longtemps. » La sénatrice considère qu’elle aurait dû « arriver au début du quinquennat. » « Ce texte arrive trop tôt ou trop tard », déclare-t-elle, « trop tard car il n’a pas donné au gouvernement les outils [pour sauver Ford] » et « trop tôt car il ne va pas tenir compte du grand débat. »
La sénatrice est opposée à la privatisation d’ADP. Pour elle, « il ne s’agit pas d’une doctrine, mais d’un retour d’expérience sur les autoroutes. » La privatisation constituerait « un manque à gagner pour l’État. » Pour la sénatrice, l’État doit, au contraire, « renforcer ses infrastructures » et « développer des filières stratégiques. » Elle craint, à terme, « une fragilisation d’Air France. »
La réforme des 80km/h a été « très mal ressentie sur les territoires. » Frédérique Espagnac refuse de « rentrer dans la polémique entre le Président et le Premier ministre. » Elle constate que, « en effet, certaines routes sont dangereuses, mais il suffisait d’adapter les choses. » Elle est en faveur « d’une évaluation au cas par cas », comme proposée par Emmanuel Macron.
Sur le bilan de François Hollande, opéré hier par Olivier Faure, Frédérique Espagnac « reste fidèle à l’homme politique. » Elle constate toutefois que « François Hollande a été omniprésent à la sortie de l’Élysée et Olivier [Faure] a eu du mal à prendre sa place. » Ainsi, selon elle, « François Hollande a sa part de responsabilité de ce point de vue. »
Frédérique Espagnac est d’accord sur la partie du bilan portant sur la déchéance de nationalité et la loi travail. Par contre, ajoute-t-elle, « les résultats économiques ont été positifs et je ne l’ai pas entendu dans ce bilan. » Pour elle, « Olivier [Faure] se met dans la perspective d’un rassemblement aux européennes et d’une plateforme sur les municipales. »
Elle conclut : « Le bilan, on l’a fait, si François Hollande ne s’est pas représenté, c’est qu’il en a tiré les conclusions. »