Bilan de Jacques Chirac : « L’homme l’a emporté sur le politique » pour Gérard Longuet 
Alors que les obsèques de l’ancien président se déroulent ce lundi et qu’un hommage national est prévu, l’ancien ministre Gérard Longuet analyse un déséquilibre entre les réformes de Jacques Chirac et son empreinte dans la culture populaire.

Bilan de Jacques Chirac : « L’homme l’a emporté sur le politique » pour Gérard Longuet 

Alors que les obsèques de l’ancien président se déroulent ce lundi et qu’un hommage national est prévu, l’ancien ministre Gérard Longuet analyse un déséquilibre entre les réformes de Jacques Chirac et son empreinte dans la culture populaire.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C’était un homme politique exceptionnel par sa résilience, son contact, sa volonté d’aboutir. Il y a des mots très justes d’Alexis Brézet qui le décrivent : il fut plus important pour ce qu’il fut que pour ce qu’il fit » expose le sénateur de la Meuse. Pourtant, tout le weekend, des centaines de personnes ont fait la queue devant les Invalides pour pouvoir lui rendre hommage. « C’est tout à fait étonnant, analyse Gérard Longuet. Chirac était très engagé, très clivant et on avait le sentiment qu’il y avait parfois un plafond de verre avec les gens. Mais l’homme l’a emporté sur le politique »

Pour ce qui est du bilan politique, le sénateur est nettement plus mesuré sur les années Chirac. « Entre 74 et 76, il a exécuté la politique de Giscard, mais tout en considérant que l’orthodoxie budgétaire conduisait à l’échec. Puis de 95 à 97, il était président mais a été bloqué dès le début avec cette réforme d’Alain Juppé, qui a échoué à réformer les retraites. Au final, son temps de gouvernement est relativement faible » explique Gérard Longuet.

C’est en fin de compte sur l’aspect politique étrangère que Jacques Chirac est resté dans les mémoires, bien plus que pour des réformes intérieures. S’il faisait de ses priorités la place de la France dans le monde, « il a laissé ses premiers ministres en charge des réformes sociales », note Gérard Longuet. Ce qui se soldera par des échecs consécutifs : « Entre 2002 et 2007, la réforme décentralisatrice de Raffarin sera avortée avec l’échec des régionales, et de Villepin se lance dans la réforme du CPE pour l’emploi des jeunes sans succès. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Bilan de Jacques Chirac : « L’homme l’a emporté sur le politique » pour Gérard Longuet 
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le

Bilan de Jacques Chirac : « L’homme l’a emporté sur le politique » pour Gérard Longuet 
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le