Chose promise, chose due: le groupe LREM qui s'était engagé en juin 2017 à renouveler tous les postes clés à mi-mandat passe à l'acte cette...
Bis repetita ou grand chambardement: le groupe LREM élit ses têtes d’affiche
Chose promise, chose due: le groupe LREM qui s'était engagé en juin 2017 à renouveler tous les postes clés à mi-mandat passe à l'acte cette...
Par Charlotte HILL
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Chose promise, chose due: le groupe LREM qui s'était engagé en juin 2017 à renouveler tous les postes clés à mi-mandat passe à l'acte cette semaine, avec un scrutin qui a suscité une avalanche de candidatures, dont... la totalité des sortants.
Le vote, qui agite les 304 "marcheurs" depuis plusieurs semaines, a réuni 91 candidatures au total, soit près de un LREM sur trois.
C'est la "kermesse de mi-mandat", lâche une source parlementaire, dans un groupe où "tout le monde n'a pas trouvé sa place", selon une autre.
Vingt-trois postes sont en jeu: présidence du groupe, présidence de commissions, vice-présidence de l'Assemblée ou encore questeurs (chargés de la gestion).
Le scrutin électronique, qui s'annonce très ouvert, aura lieu entre 10H00 et 14H00 mardi, et aux mêmes horaires mercredi, en vue d'un second tour pour la plupart des postes.
Pour la tête du groupe majoritaire, le titulaire Gilles Le Gendre se retrouve face à six concurrents: l'ex-PS Florent Boudié, les associés Perrine Goulet et l'ex-LR François Jolivet pour une co-présidence paritaire, Olga Givernet, Christophe Jerretie et la plus discrète Stéphanie Do.
L'élu de Paris est critiqué en interne en raison d'un "problème de leadership" et de "boulettes" dans les médias. Mais "le besoin de stabilité" plaide en sa faveur, souligne une source parlementaire, d'autres estimant que l'affaire Rugy peut encore appuyer en ce sens.
Le député LREM de Gironde Florent Boudié, ex-socialiste, candidat à la tête du groupe majoritaire face à Gilles Le Gendre, dans le cadre du remaniement interne de mi-mandat. Photo prise le 11 mai 2017 à Bordeaux
AFP/Archives
"Il a une manière de dire les choses qui ne donne pas envie" mais il a réussi "à créer de la cohésion", observe un élu, qui craint de lâcher "la proie pour l'ombre".
Son adversaire le plus sérieux est Florent Boudié, élu de Gironde qui plaide pour un groupe "plus politique".
Une aspiration largement répandue chez les "marcheurs", à laquelle le patron actuel entend aussi répondre avec des "groupes d'animation politique" pour les gros sujets de l'acte II du quinquennat (retraites, bioéthique...).
M. Boudié est salué par certains comme ayant "du métier", fort de ses sept ans de mandat. Mais "il n'a jamais montré son intérêt pour le groupe", tranche une source parlementaire. "Etre politique, est-ce s'opposer à Matignon?", interroge une autre.
Dans les autres candidats, le duo Goulet-Jolivet a aussi fait une proposition qui a "fait mouche": un tableau de bord des prises de parole des députés pour plus d'équité.
- Risque d'amateurisme -
Dans un groupe composite "difficile à sonder", et en l'absence de consigne officielle, compliqué de faire un pronostic. "Des députés sont encore dans le dégagisme", observe un LREM.
La députée de Seine-et-Marne Stéphanie Do, le 13 mai 2017 à Paris
AFP/Archives
Côté commissions, seul Roland Lescure (Affaires économiques) n'a aucun adversaire. Cité comme menacé notamment pour son côté "trop directif", Jean-Jacques Bridey (Défense) devra affronter un record de 8 candidats, tandis qu'aux Affaires sociales, l'ex-PS Brigitte Bourguignon est défiée par six "marcheurs" dont le "whip" Laurent Pietraszewski.
A la prestigieuse commission des Lois, Yaël Braun-Pivet est challengée notamment par Didier Paris, qui pourrait profiter de son "côté vieux mâle blanc rassurant", selon une source parlementaire. "Yaël n'a pas beaucoup partagé les rôles et la commission d'enquête Benalla a été une douleur pour tous", estime un collègue.
Aux Affaires européennes, Sabine Thillaye rechigne à démissionner et à remettre en jeu son poste de présidente.
L'équilibre hommes-femmes des présidences de commission sera particulièrement scruté, les marcheurs ayant rejeté contre toute attente une obligation de parité, un vote qui a fait grincer en interne.
La questure attire aussi, avec 6 femmes candidates et autant d'hommmes pour deux postes, comme la vice-présidence avec 13 candidatures pour deux postes. Hugues Renson, défié notamment par Sacha Houlié, pourrait profiter de la fin du feuilleton des investitures pour Paris.
Dans le cas d'une floppée de nouveaux responsables, certains craignent le retour du procès en amateurisme des débuts. Le président de l'Assemblée Richard Ferrand, ex-patron du groupe majoritaire, a prévenu en interne que "peu sont en capacité d'assumer ces fonctions" de direction.
Et une députée de glisser que l'engagement de renouvellement que M. Ferrand avait porté au départ dans un groupe où "on ne se connaissait pas", visait surtout à "être sûr de pouvoir virer Rugy", alors au perchoir.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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