Le préfet de police de Paris Michel Delpuech a expliqué mardi soir que les forces de l'ordre "ne pouvaient pas intervenir" pour stopper les violences en marge du défilé du 1er Mai, en raison de la présence de "black blocs" au sein d'un important cortège de militants d'ultra-gauche.
"En amont" du cortège syndical traditionnel, "un autre cortège s'est constitué de personnes dites radicales pour l'essentiel", a déclaré lors d'un point presse le préfet de police. "Ce cortège a regroupé un volume extrêmement important de personnes, 14.500", parmi lesquelles "s'est glissé un groupe de 1.200 +blacks blocs+, des personnes qui s'habillent de noir, qui se cagoulent et se protègent au moment où ils vont passer à l'acte pour des exactions", a-t-il poursuivi.
Ce chiffre de 14.500 personnes figurant dans un cortège composé notamment de militants libertaires et d'ultra-gauche est inédit, selon une source proche du dossier.
"Quand les exactions ont commencé, il y avait au moins un millier de personnes entre eux (les Blacks Blocs, ndlr) et les forces de l'ordre. On ne pouvait pas intervenir", a ajouté Michel Delpuech. "Ils étaient complètement intégrés à cet autre cortège, ils n'étaient pas en tête et il y avait devant eux d'autres personnes". "On ne pouvait intervenir sans craindre de faire des dégâts collatéraux", a-t-il insisté.
"Nous voulions éviter à la fois parmi les manifestants mais aussi parmi les forces de l'ordre qu'il y ait des blessés voire des morts", a ajouté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors d'une visite à la préfecture de police, mardi soir.
Des "black blocs" manifestent en marge du défilé parisien du 1er Mai 2018
AFP
Selon M. Collomb, "on ne peut pas prévoir comment les choses se dérouleront exactement" et les autorités avaient "mis les forces de l'ordre à leur niveau maximal".
Restaurant McDonald saccagé, voitures brûlées, vitrines détruites... Le cortège a rapidement été émaillé d'incidents en dépit des précautions prises lundi par le préfet pour prévenir les risques de troubles à l'ordre public. Les forces de l'ordre ont néanmoins fait usage de gaz lacrymogènes et de lanceurs d'eau.
Les dégradations se sont produites "tout à fait indépendamment du cortège syndical classique et pacifique, qui a rassemblé 20.000 personnes", a souligné le préfet de police.
Lorsque éclatent les premières violences boulevard de l'Hôpital (XIIIe arrondissement de Paris), le préfet a "donné ordre d'arrêter la progression du cortège et d'inviter les manifestants classiques" à changer d'itinéraire, initialement prévu entre la place de la Bastille et la place d'Italie, plus au sud-est dans la capitale.
Au moins quatre personnes, dont un policier, ont été légèrement blessées, a-t-il précisé.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.
Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Mobilisations, déclarations politiques et syndicales...Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
Le
Le direct
Best of - Audition de maires Assurances des collectivités
Best of - Audition de maires Assurances des collectivités