« Je demande qu'il n'y ait aucun blocage total. (...) Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre circulation, nous interviendrons ». À quatre jours de la manifestation des gilets jaunes contre la hausse des prix et des taxes sur les carburants, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a donc prévenu ce matin sur BFM TV : « Nous interviendrons d'abord par la discussion et ensuite nous rendrons la libre circulation ».
Le gouvernement pourrait donc faire intervenir la force publique pour dégager les axes routiers le 17 novembre.
Et ce ne serait pas une première. Un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire et nous voilà au début de l’été 1992. Pour enrayer la hausse de la mortalité routière (9 900 morts cette année-là), le gouvernement socialiste de Pierre Bérégovoy met en place au 1er juillet 1992, le permis à points. Une réforme qui provoque la colère des routiers, chauffeurs de taxi ou encore des VRP… S’ensuivent plusieurs jours de blocages routiers. « Il y a, ce soir en France, plus de 150 barrages qui bloquent ou ralentissent la circulation. Toutes les régions sous touchées » annonce la journaliste, Élise Lucet le soir du 6 juillet 1992.
Et sur l'autoroute du Nord, ce jour-là, « des CRS, plus de 500 militaires, des blindés légers et un char AMX 30 » débloquent l’axe Paris Lille aux alentours de Phalempin. (voir la vidéo).
Tout le long de ce week-end de juillet, l’armée interviendra à plusieurs reprises notamment pour rétablir la circulation sur l'A43 dans les deux sens. Relate le journal « Les Échos » de l’époque.