C’est une réponse à un journaliste de France Inter qui a brusqué le patronat. Le 9 novembre, en marge d’un déplacement à Lens, Emmanuel Macron a affirmé que le système de bonus-malus serait mis en place, pour inciter les entreprises à signer moins de CDD et plus de CDI. « Les entreprises qui favorisent l'emploi durable pour les gens et donc la stabilité, auront des bonus et celles qui font trop de contrats courts auront des malus », a déclaré le chef de l’État.
Opposées à cette mesure, les organisations patronales comme le Medef et la CPME ont affiché leur mécontentement face à cette annonce, alors que les partenaires sont justement chargés de réfléchir à la question, notamment au niveau des branches. « Ce n’est pas une nouvelle, c’était dans l’engagement de campagne présidentielle, le bonus-malus », a rappelé Muriel Pénicaud dans notre matinale Territoires d’infos, soulignant que le gouvernement « veut lutter contre la précarité excessive ».
« Il y a des entreprises qui ont un peu abusé du système », a-t-elle souligné, ajoutant que le recours aux contrats courts pénalisait les comptes de l'Unédic. « Ça coute 8 milliards d’euros de déficit cette affaire-là. »
La ministre, qui a rappelé au cours de l’interview qu’il fallait « tenir le cap », ne ferme cependant pas la porte à d’autres solutions. « Mais s’ils [les partenaires sociaux] trouvent un autre système qui aboutit au même sujet, qui aboutit à résoudre cette précarité excessive, il n’y a pas de problème, on le prendra. Et sinon on complètera. »