Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
« Bordel »: réactions outrées après la sortie de Macron
Par Public Sénat
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Le PS et plusieurs élus de l'opposition ont dénoncé mercredi soir les propos d'Emmanuel Macron, qui avait suggéré dans l'après-midi que "certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas".
Lors d'un déplacement à Egletons, au cours d'un aparté avec le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, qui évoquait les difficultés à recruter d'une entreprise de fonderie d'Ussel (Corrèze), M. Macron a estimé que "certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n’est pas loin de chez eux".
Le déplacement avait été perturbé plus tôt par un rassemblement de salariés et ex-employés licenciés de l'équipementier automobile GM&S, qui se sont heurtés aux forces de l'ordre.
"Après +les gens qui ne sont rien+ et +les fainéants+, E. Macron récidive avec +y’en a certains qui au lieu de foutre le bordel…+", a tweeté le Parti socialiste, en appelant "le président de la République à rester maître de son langage et à respecter les Français".
Rachid Temal, porte-parole du PS et sénateur du Val-d'Oise, s'est interrogé: "C'est quoi le problème de Macron avec les gens qui ne paient pas l'ISF?".
"Macron en Corrèze chez Chirac et Hollande pour insulter les ouvriers. Le vrai bordel, ce sont ses ordonnances", a renchéri son collègue socialiste à la Haute assemblée, Luc Carvounas, tandis qu'Oliver Faure, chef de file des députés socialistes à l'Assemblée nationale, a pointé "le mépris social pour les +illettrées+, les +fainéants+ et les +riens+, et +en même temps+ la compassion fiscale pour les grandes fortunes".
Chez La France insoumise, le député du Nord Adrien Quatennens a estimé que "+Chercher du boulot+, Macron ne sait pas ce que c'est. Le +bordel+, c'est lui!".
Valérie Boyer, porte-parole des Républicains et députée des Bouches-du-Rhône, a également dénoncé le "mépris" du chef de l'État "pour les Français".
Face à la polémique naissante, le porte-parole de l'Élysée, Bruno Roger-Petit, a déploré une "citation tronquée sortie de son contexte". "Emmanuel Macron a rappelé que la recherche de solutions en matière d'emploi dépend de la responsabilité de tous les acteurs", a-t-il tweeté.