On les compare souvent. Bavards, accommodants avec les faits, et blonds. Entre le président des États-Unis et le premier ministre britannique les rapprochements ne manquent pas. Mais pour Christophe de Voogd, spécialiste des idées et de la rhétorique politiques la comparaison entre Donald Trump et Boris Johnson s’arrête là.
Si le premier est un as de Twitter, le second s’épanche généralement sur Instagram.
« […] Avec Boris Johnson, on serait dans de l’excellent Trump. » note Christophe de Voogd. Mieux, Boris Johnson utilise avec talent ce que l’on appelle en rhétorique le « have a conversation », c’est-à-dire qu’il « parle aux journalistes, comme il vous parlerait, comme il nous parlerait. »
Une forme et un style très directs, moins dans les canons des interventions politiques habituelles, qui constitue une « très grande force rhétorique car c’est convivial ».
Mais pour ce spécialiste ce qui distingue Johnson de Trump, c’est la variété des registres utilisés.
« [Johnson] fait partie de la grande élite, plus que Trump finalement. Lui peut parler à plusieurs niveaux. Trump, lui, ne peut parler que le Trump. [Johnson] peut parler le Trump, le Thatcher, le Johnson, selon l’endroit et l’interlocuteur. […] C’est une très grande force. »
Hashtag : Boris Johnson, la webcampagne anglaise. Une émission animée par Hélène Risser