La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a alerté lundi contre la pollution que génère le "Black Friday", mettant en garde contre "la frénésie de consommation" liée à cette journée de promotions prévue vendredi.
De groupes comme Extinction Rebellion, Youth for climate, Attac ou Alternatiba COP21 ont prévu des actions un peu partout en France vendredi pour dénoncer "la grande braderie de la planète" que représente selon eux le "Black Friday", détourné par ces organisations en "Block Friday".
Les jeunes militants pour le climat de Youth for climate promettent sur Twitter "une grosse action de désobéissance civile" dans Paris, plutôt que de participer à une nouvelle marche mondiale pour le climat avant la COP25 à Madrid, comme celles qui ont eu lieu en septembre lors d'un sommet pour le climat à l'ONU, ou en mars dernier.
"Ces manifestations monstres de la jeunesse n'ont pas fait réagir le gouvernement et Emmanuel Macron (...) Face à l'inaction, il serait criminel que nous ne fassions rien, alors nous passons à l'action, notamment par la désobéissance civile", argumentent-ils.
D'autres actions sont annoncées vendredi et/ou samedi à Nantes, Lyon, Marseille, Dijon, Rennes, Clermont-Ferrand contre le Black Friday.
Cette manifestation commerciale importée des Etats-Unis est une opération "où, à coups de remises, de publicités, on vous incite à acheter des produits dont vous n'avez pas nécessairement besoin", a pour sa part jugé Elisabeth Borne sur BFM Business, citant "un chiffre: l'an dernier, au lendemain du Black Friday: c'était un million de colis livrés dans Paris".
"On ne peut pas à la fois baisser les émissions de gaz à effet de serre et appeler à une frénésie de consommation. Il faut surtout consommer mieux", a-t-elle souligné.
Selon elle, "on peut avoir des objets qu'on garde plus longtemps. Si par exemple tous les téléviseurs duraient non pas huit mais neuf ans, on économiserait les émissions de gaz à effet de serre de la ville de Lyon pendant un an".