La candidate du Front national, Marine Le Pen, a fait dimanche une visite imprévue axée sur l'écologie devant l'usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône), où elle a notamment plaidé pour une action d'un "État stratège" au côté du privé contre les "boues rouges".
Lors de ce court déplacement, auquel seuls quelques médias avaient été conviés, Mme Le Pen n’est pas entrée sur le site lui-même, dont les portes étaient fermées, selon des ouvriers interrogés par l'AFP. Elle a déambulé aux alentours, avant de rejoindre l'aéroport de Marignane en fin de matinée, a constaté l'AFP.
"J’ai été un peu surpris, on n’était pas du tout au courant" de ce déplacement, a déclaré à l'AFP Christian Merono, secrétaire FO du comité d’entreprise après avoir interrogé des collègues sur place. "On ne rentre pas comme ça dans cette usine, il y a des règles de sécurité", a-t-il précisé. Une source FN a affirmé à l'AFP que pour la candidate, "il n'était pas prévu de rentrer, surtout un dimanche".
Mme Le Pen avait déjà fait une brève visite surprise mercredi devant l'usine Whirlpool à Amiens, où l'autre finaliste de la présidentielle Emmanuel Macron, qui s'y était rendu peu après, avait reçu un accueil houleux avant de dialoguer longuement avec des salariés.
Photo prise le 5 avril 2017 en Méditerranée au large de Cassis du tuyau d'évauation des boues rouges de l'usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône)
AFP/Archives
Considérant que la campagne du second tour de la présidentielle permettait entre autres de "mettre en avant les problèmes environnementaux et sanitaires et de les relier au choix du modèle économique", Mme Le Pen a défendu dimanche sa vision d'une "véritable écologie", au micro notamment de BFM et LCI.
Interrogée sur le cas de l'usine Altéo et du rejet de "boues rouges", Mme Le Pen a jugé nécessaire de "régler ce problème".
A ses yeux, "l'État stratège" peut "agir main dans la main" avec "le privé" à la fois pour la "protection des emplois" et "pour accélérer le temps nécessaire pour pouvoir mettre en protection nos compatriotes des risques environnementaux".
"A six ou sept ans, je crois que l'État stratège, s'il s'appuie sur une planification avec l'entreprise, peut obtenir une réduction de ces délais" de mise au norme des rejets liquides, a-t-elle estimé.
Altéo, après 50 ans de rejets de "boues rouges" polluantes en Méditerranée, a obtenu fin décembre une nouvelle autorisation préfectorale et un délai de six ans pour mettre ses rejets liquides aux normes. L'usine a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, qui a abouti, selon Altéo, à une réduction du flux de métaux rejeté de plus de 99%. Mais les opposants continuent de les considérer comme polluant.
La Commission européenne a récemment demandé des explications au gouvernement français sur l'autorisation donnée à l'usine de rejeter des déchets dans le parc national des calanques de Marseille.
La question des boues rouges avait créé une polémique entre le Premier ministre de l'époque Manuel Valls et la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Mme Royal avait désapprouvé la décision d'autoriser de nouveau le rejet d'effluents, prise selon elle par le préfet sur "ordre" direct de M. Valls.
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