Se sentant peu entendus par Macron, les chefs des huit principales organisations patronales et syndicales, réunis exceptionnellement tous...
Bousculés par Macron, patronat et syndicats montrent un front uni
Se sentant peu entendus par Macron, les chefs des huit principales organisations patronales et syndicales, réunis exceptionnellement tous...
Par Déborah CLAUDE, Bertille OSSEY-WOISARD
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Se sentant peu entendus par Macron, les chefs des huit principales organisations patronales et syndicales, réunis exceptionnellement tous ensemble mercredi, ont convenu d'un nouveau rendez-vous en septembre pour tenter de travailler main dans la main autour de priorités communes.
Discrets sur le contenu des discussions, à une semaine d'un rendez-vous avec le président de la République le 17 juillet, les dirigeants ont insisté sur leur unité.
"On a eu des discussions sur (...) les mutations technologiques, sur les mutations de l'économie et sur les conséquences sur le monde économique", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, après deux heures de réunion que le président du Medef a qualifiée de "cordiale".
Son homologue de la CPME, François Asselin s'est dit "très heureux de pouvoir travailler ensemble", quand Alain Griset, de l'U2P a mis en avant le climat "serein" de la rencontre.
De son côté, Laurent Berger, de la CFDT, s'est réjoui du "climat de discussion extrêmement serein sur les grands enjeux de transformation et de mutation économique et sociale dans notre pays". Philippe Martinez, de la CGT, a vu comme "bon signe" cette rencontre unitaire "pour aborder les sujets qui concernent le dialogue social et les sujets interprofessionnels".
Le nouveau patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, à Paris le 19 juin 2018
AFP/Archives
De mémoire de syndicalistes et d'entrepreneurs, c'est la première fois que les leaders syndicaux et patronaux des organisations représentatives arrivent à prendre langue tous ensemble.
"C'est une bonne nouvelle, ça veut dire que nous sommes là et que nous existons!" a relevé M. Berger, un message adressé à Emmanuel Macron, que les partenaires sociaux accusent de les ignorer. Philippe Louis, président de la CFTC, avait reconnu mardi que "la méthode Macron" avait été "un des éléments déclencheurs de cette réunion".
Une source interne au patronat avait expliqué vendredi que cette réunion avait été décidée parce que les participants faisaient le "constat que les corps intermédiaires sont considérés comme une sorte de faire-valoir" par le gouvernement et non "comme des partenaires incontournables".
"Le sujet d'aujourd'hui, c'est la façon de faire des partenaires sociaux, ensemble, indépendamment de ce que le gouvernement de son côté a décidé de faire", a déclaré de son côté, François Hommeril (CFE-CGC).
- Travailler ensemble -
Un nouveau rendez-vous a donc été pris en septembre, afin de "redéfinir les thèmes plus précisément".
Pascal Pavageau, numéro un de FO, a noté "pas mal" de points de convergence entre tous. Il a qualifié cette rencontre de "point d'étape" ou de "redémarrage de processus".
L'idée, surtout côté FO et CFDT, est de défendre la fixation d'un agenda social commun, indépendant de celui voulu par le gouvernement. Parmi les sujets à aborder, Laurent Berger avait évoqué en juin la qualité de vie au travail, les conditions de travail dans les plateformes. Philippe Louis avait souhaité mardi des réunions au sommet plus systématiques "pour faire le point" sur les dossiers, ce qui semble avoir été entendu.
Hasard de calendrier ou pas, le jour où cette rencontre inédite a été annoncée, l'Élysée a dévoilé qu'Emmanuel Macron recevrait les partenaires sociaux le 17 juillet, une future réunion qui a été abordée par les dirigeants mercredi.
Réclamée par la CFDT et FO, le rendez-vous à l'Élysée sera l'occasion de "jeter les bases d'un nouveau contrat social, celui du siècle qui s'ouvre", a expliqué lundi devant le Congrès le chef de l'État.
Y seront abordés la santé au travail, la future réforme des retraites, le plan pauvreté qui doit être annoncé en septembre, mais aussi l'assurance chômage.
Sur ce dernier point, le gouvernement a pris de court les partenaires sociaux, en leur demandant de rouvrir des négociations dès septembre, alors qu'une réforme est en cours d'examen au Parlement. Mercredi, Laurent Berger a prévenu: "si c'est pour aller rogner les droits avec une lettre de cadrage du gouvernement qui est déjà la conclusion de la négociation, cela ne marchera pas".
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