Boutcha : « Ces images terribles ont toutes les apparences d’un crime de guerre », estime Marion Maréchal
Invité de notre matinale, Marion Maréchal, soutien d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, est revenue sur les images de Boutcha et des rues jonchées de corps de civils ukrainiens qui circulent depuis le retrait des forces russes, estimant qu’elles avaient « toutes les apparences d’un crime de guerre. »

Boutcha : « Ces images terribles ont toutes les apparences d’un crime de guerre », estime Marion Maréchal

Invité de notre matinale, Marion Maréchal, soutien d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, est revenue sur les images de Boutcha et des rues jonchées de corps de civils ukrainiens qui circulent depuis le retrait des forces russes, estimant qu’elles avaient « toutes les apparences d’un crime de guerre. »
Louis Mollier-Sabet

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Avec le retrait des forces russes de la région de Kiev, qui pourraient se redéployer dans l’est et le sud du pays, des images « terribles » ont commencé à circuler ce dimanche. « Les images terribles auxquelles nous avons assisté ont toutes les apparences d’un crime de guerre », a ainsi estimé Marion Maréchal. « Il est important que la Cour Pénale Internationale puisse s’emparer de cette affaire, mener une enquête indépendante et condamner la Russie si ces faits sont confirmés et avérés tels qu’ils se présentent » a précisé l’ancienne députée du Vaucluse, soutien d’Éric Zemmour.

Suite à la découverte de nombreux corps de civils, notamment dans la ville de Boutcha, Kiev dénonce un « massacre délibéré » tandis que la Russie dénonce « des matériaux diffusés qui ne correspondent pas à la réalité et ont un caractère provocateur » et rejette « catégoriquement » les accusations de crime de guerre. Le haut-représentant de l’Union Européenne, Josep Borrell, a affirmé que l’Union européenne, « condamn[ait] dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées » et a précisé que l’UE allait discuter « en urgence » de nouvelles sanctions.

« Nous n’avons le luxe de ne pas avoir de relations avec la moitié des pays du monde, qui ne sont pas des grandes démocraties »

Et si les crimes de guerre étaient « avérés », pourrait-on continuer d’échanger, autant politiquement qu’économiquement avec la Russie ? « Ce qui est sûr c’est qu’une fois les responsabilités établies, nous n’avons pas le luxe de pouvoir mettre au ban des Nations la Russie, que cela nous plaise ou non », répond clairement Marion Maréchal, qui prône une sorte de realpolitik : « Nous avons les relations avec la Chine dont tout le monde sait que c’est un régime autoritaire pour ne pas dire totalitaire. Nous avons des relations avec l’Arabie saoudite, on se souvient tous de la guerre au Yémen. Le monde est ainsi fait que nous n’avons le luxe de ne pas avoir de relations avec la moitié des pays du monde, qui ne sont pas des grandes démocraties. »

Et en particulier concernant la Russie, qui fournit 40 % du gaz naturel, 25 % du pétrole et 40 % du charbon européen. « Nous n’avons pas solution à court terme pour pouvoir pallier cette dépendance sur le plan pétrolier et gazier », conclut Marion Maréchal. Ce constat est d’autant plus prégnant dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne, or l’unanimité au sein de l’UE est nécessaire pour valider de nouvelles sanctions.

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