Brexit : « Boris Johnson est piégé dans ses propres déclarations » estime Fabienne Keller

Brexit : « Boris Johnson est piégé dans ses propres déclarations » estime Fabienne Keller

Alors que l’accord trouvé pour le Brexit continue de diviser les Britanniques, Boris Johnson a fait une volte-face étonnante jeudi soir en annonçant qu’il renonçait à la date butoir du 31 octobre, si les députés acceptent la tenue d’élections générales le 12 décembre.
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« C’est dramatique pour le Royaume-Uni, qui est très éclaté » déplore l’eurodéputée Fabienne Keller. « Comment est-ce que ça va se dénouer ? On découvre tous les jours de nouvelles procédures législatives, de nouvelles prises de décisions ». L’accord négocié par Boris Johnson avec l’Union Européenne n’en finit pas de piétiner, cristallisant les problèmes sur les aspects douaniers et frontaliers, notamment avec l’Irlande.

« C'est impossible quand on a vécu ensemble 45 ans de trouver des bonnes conditions de sortie » estime Fabienne Keller. « Trouver une solution à ça, divorcer facilement, ce n’est pas simple. Et Boris Johnson rajoute en plus une attitude, un populisme, lui-même est piégé dans ses propres déclarations » dénonce-t-elle, alertant sur un Brexit « extrêmement douloureux » qui va amener à fragiliser fortement l'économie britannique.

« Ça n’a aucun sens de rajouter des délais »

« Un accord a été trouvé, mais il est compliqué » analyse l’eurodéputée. « Celui de Madame May était plus clair. Pour des raisons politiques, Monsieur Johnson a fait des choses compliquées : on reste dans le territoire douanier du Royaume-Uni et dans le territoire douanier de l'UE, ce qui n'est pas possible s’il n'y a pas la même réglementation » déclare Fabienne Keller, qui dénonce le flou administratif de l’accord passé avec l’Union Européenne.

Les députés britanniques devront voter lundi la proposition de Boris Johnson sur l’éventuel report du Brexit et la tenue d’élections législatives. Pour Fabienne Keller, « ça n’a aucun sens de rajouter des délais, si c’est pour faire la même chose depuis 3 ans et demi ». Sur la poursuite des relations avec l’État britannique, elle appelle toutefois à « une relation future qui reste très constructive », pointant « les 3 millions d'Européens qui travaillent au Royaume-Uni, et les centaines de milliers de Britanniques qui vivent en Europe ».

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