Brexit: la France doit continuer à se préparer à une sortie sans accord, affirme Philippe
Le projet d'accord entre Bruxelles et Londres sur le Brexit est "un grand pas" mais les "inquiétudes" demeurent sur son adoption...

Brexit: la France doit continuer à se préparer à une sortie sans accord, affirme Philippe

Le projet d'accord entre Bruxelles et Londres sur le Brexit est "un grand pas" mais les "inquiétudes" demeurent sur son adoption...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le projet d'accord entre Bruxelles et Londres sur le Brexit est "un grand pas" mais les "inquiétudes" demeurent sur son adoption finale et la France doit continuer à se "préparer" à une sortie sans accord, a affirmé jeudi le Premier ministre français Édouard Philippe.

"Rien ne nous permet à ce stade de savoir si l'accord sera au final adopté (...). Il n'a échappé à personne que l'actualité politique britannique pouvait nourrir un certain nombre de questionnements et d'inquiétudes sur la possibilité effective d'une ratification de cet accord", a déclaré M. Philippe lors d'un déplacement à Dunkerque consacré aux effets du Brexit sur les ports français.

La Première ministre britannique Theresa May joue sa survie après la démission jeudi de quatre de ses ministres dont celui chargé du Brexit, Dominic Raab, qui s'est dit dans l'incapacité de défendre l'accord de divorce obtenu avec Bruxelles.

La France "ne souhaite pas" une sortie sans accord mais cette "hypothèse" est "toujours sur la table", a souligné Édouard Philippe, rappelant que l'accord devait notamment être accepté par les 27 pays de l'UE, puis ratifié par les Parlements européen et britannique.

Le gouvernement doit donc continuer à se "préparer à l'hypothèse (...) d'une sortie sans accord", selon lui.

Paris, qui prépare un projet de loi spécifique en cas de sortie sans accord et a identifié quelque 200 mesures à prendre, maintiendra ses efforts de préparation "tant que l'incertitude demeurera" sur la manière dont le Royaume-Uni sortira de l'UE le 29 mars, a ajouté M. Philippe.

"Exprimer un avis ou une opinion avant que les Britanniques l'aient fait eux-mêmes serait incertain", a-t-il encore plaidé.

Le Premier ministre a ensuite visité le port de Dunkerque qui, comme d'autres ports français, s'adapte aux effets attendus du Brexit, en construisant notamment un vaste parking supplémentaire et en aménageant un parcours d'attente des camions avant les contrôles douaniers.

"C'est un enjeu considérable car s'il n'y avait pas accord sur le Brexit, le nombre et l'intensité des contrôles seraient accrus, posant des questions de fluidité, de compétitivité et même d'une certaine façon de confort", a souligné M. Philippe après son passage auprès d'un débarcadère de ferry, de douaniers et d'inspecteurs vétérinaires.

"Nous avons pris des décisions depuis avril", a-t-il souligné, évoquant le projet de loi mais aussi le recrutement de douaniers et de vétérinaires, ainsi que des travaux d'aménagement.

"Si les choses ne se passaient pas aussi bien que ce que nous espérons (...), ça nous permettrait de ne pas être pris au dépourvu", a fait valoir le Premier ministre, qui était accompagné de plusieurs ministres et du président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR).

Ce dernier a demandé au gouvernement de veiller à ce que la Belgique et les Pays-Bas n'implantent pas de "contrôles low cost" (bon marché) afin d'attirer les flux de marchandises au détriment des ports français.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le

Paris: Politiques manifestation mouvement Bloquons Tout
4min

Politique

Grève du 18 septembre : « Bruno Retailleau a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent, pour affirmer son rôle de sauveur », soutient Jean-Luc Mélenchon

Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.

Le

Brexit: la France doit continuer à se préparer à une sortie sans accord, affirme Philippe
3min

Politique

Mobilisation sociale : « Notre objectif, c’est de mettre la pression sur Sébastien Lecornu, mais aussi sur Emmanuel Macron », lance Manon Aubry (LFI)

Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.

Le