Mardi, les députés britanniques ont rejeté l’accord de départ de l’Union européenne, présenté par Theresa May, à 432 voix contre 202. Dans la foulée, l’opposition a déposé une motion de censure contre l’ensemble du gouvernement.
Côté français, face à un no deal qui se précise, Édouard Philippe a présenté un « plan lié à un Brexit sans accord ». Ce plan a été voté hier, mercredi, à l’Assemblée nationale et doit être débattu cet après-midi au Sénat.
Dans ce cadre, la commission des Affaires étrangères a auditionné Gina Miller, femme d’affaires, connue pour ses positions pro-Remain et fondatrice de "End of chaos".
Gina Miller considère que « c’est une bonne nouvelle » que l’accord proposé par Theresa May se soit fracassé contre les oppositions.
Pour elle, « personne n’était favorable à cet accord, ni les pro ni les anti-Brexit. » Les raisons ? « On considérait qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour refléter la relation spéciale Royaume-Uni - Union européenne. »
Selon Gina Miller, « Theresa May va encore revenir deux trois fois avec un accord remanié, mais il sera difficile pour elle d’obtenir un accord de sortie. » Elle privilégie « une solution politique » et prévient que, dans le cas d’un no deal, « il serait juste de donner la parole au peuple via un vote. »
Dans la suite des événements, Theresa May a jusqu’à lundi pour présenter un « plan B », concernant la sortie du Royaume de l’Union. Elle devra aussi résister à la motion de censure présentée par Jeremy Corbyn.
La date de sortie du Royaume-Uni est toujours prévue au 29 mars 2019.