Brexit : une chance pour la langue française ?

Brexit : une chance pour la langue française ?

André Vallini, sénateur PS de l’Isère et ancien secrétaire d’État à la francophonie, se bat pour que la langue française « retrouve sa place » à Bruxelles.
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Par Public Sénat (Images Sandra Cerqueira)

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L’ancien secrétaire d’État chargé de la Francophonie et sénateur PS de l’Isère André Vallini, bataille pour que la langue française reprenne une place à l’égal de l’anglais à Bruxelles.

Alors qu’il organise aujourd’hui et comme tous les deux mois, avec la délégation générale à la langue française, un colloque au Sénat sur la langue française, il explique au micro de Public Sénat sa démarche.

« Le Brexit, s’il a lieu, peut-être une opportunité pour faire en sorte que la langue française soit à nouveau une langue pratiquée et utilisée à Bruxelles (…) « Il ne s’agit pas (…) que l’hégémonie du français remplace celle de l’anglais. Il faut (…) simplement que le français retrouve sa place. »   

Et de poursuivre : « Il faut savoir que l’anglais, l’allemand et le français sont les trois langues du travail, de l’Union européenne. Or, depuis quelques années l’anglais ne cesse de progresser et le français ne cesse de décliner (…) Entre le français et l’anglais, l’anglais est en train de prendre le dessus - pour ne pas dire l’hégémonie - des pratiques et des usages de la commission européenne. »

André Vallini dénonce l’anglais utilisé à Bruxelles, le « global english » : « Il s’agit d’un anglais très pauvre (…) sans nuance juridique. À tel point que les lobbyistes, qui sont très puissants à Bruxelles, se servent du flou de cette langue (…) pour essayer de « profiter » de la législation européenne qui est trop vague à cause de la langue utilisée.  Le français est une langue beaucoup plus précise. »

Pour arriver à faire revenir la langue française au premier plan, l’ancien secrétaire d’État chargé de la Francophonie préconise d’appliquer le règlement. Il en appelle également à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et « ses commissaires », « de faire en sorte que dans toutes les directions générales de Bruxelles, on puisse parler et travailler en français autant qu’en anglais. »

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