Brexit: « We want our money back », dit Le Maire aux Britanniques
Le Royaume-Uni doit trouver un accord financier avec l'Europe avant de négocier les autres aspects du Brexit car "nous voulons ...

Brexit: « We want our money back », dit Le Maire aux Britanniques

Le Royaume-Uni doit trouver un accord financier avec l'Europe avant de négocier les autres aspects du Brexit car "nous voulons ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le Royaume-Uni doit trouver un accord financier avec l'Europe avant de négocier les autres aspects du Brexit car "nous voulons (récupérer) notre argent", a déclaré mardi le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire.

"Vous avez lancé un certain nombre de politiques, vous avez promis de payer, maintenant il faut payer", a lancé M. Le Maire sur CNews.

Reprenant à son compte la célèbre formule de l'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher, qui "ne cessait de répéter +I want my money back+", le ministre français a affirmé que "nous, Européens, disons aux Britanniques: +We want our money back+. Nous voulons notre argent".

"C'est comme si vous alliez au restaurant, vous commandez le plat, vous consommez, puis vous partez au milieu du plat en disant: +Finalement je ne paie pas la note+. Ce n'est pas possible", a-t-il jugé.

L'hôte de Bercy a apporté son soutien au négociateur en chef de l'Union européenne, le Français Michel Barnier, dont il appuie "totalement la démarche (...) qui consiste à dire (que) tant qu'on n'a pas réglé ce problème (...) on ne peut pas avancer sur les autres sujets".

"Trouvons d'abord un accord, peut-être pas à l'euro près, sur ce règlement financier et ensuite on pourra ouvrir les prochaines étapes", a insisté M. Le Maire.

La facture du divorce - le reste à charge pour les projets sur lesquelles Londres s'est engagé - fait débat. A Bruxelles on l'estime à au moins 60 milliards d'euros tandis que la presse britannique a évoqué un montant de 45 milliards d'euros que Londres serait prêt à payer, chiffre démenti par le gouvernement britannique.

Le ministre de l'Economie a par ailleurs estimé que les banques françaises "ne jouent pas assez" le jeu, malgré leur promesse de relocaliser "environ 1.000 emplois" de Londres vers Paris, à l'occasion du Brexit.

"Je les invite avec fermeté à rapatrier le maximum d'emplois en France", a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Brexit: « We want our money back », dit Le Maire aux Britanniques
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le