Bridgestone : Agnès Pannier-Runacher annonce la présence « d’un observateur dans les négociations à partir de demain »

Bridgestone : Agnès Pannier-Runacher annonce la présence « d’un observateur dans les négociations à partir de demain »

Interrogée par la sénatrice Sabine Van Heghe (MRC) sur la fermeture du site de Béthune de Bridgestone, la ministre Agnès Pannier-Runacher a expliqué qu’elle aurait « préféré prendre cette situation il y a 5 ans ».
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Le couperet est tombé le jeudi 12 novembre. Le fabricant de pneus japonais Bridgestone a refusé le plan de sauvetage et le scénario d’une poursuite de l’activité de son site de Béthune, dans le Pas-de-Calais, après un mois de négociations avec l’intersyndicale, le gouvernement et les élus locaux. 863 salariés vont payer les conséquences de la fermeture du site. La sénatrice du département Sabine Van Heghe (membre du Mouvement républicain et citoyen, siégeant au groupe socialiste, écologiste et républicain) a fait part de sa colère au gouvernement ce 18 novembre.

Elle a notamment regretté que la multinationale ait « joué la montre » en ayant « cyniquement programmé depuis des années » cette issue, « faute d’investissements ». Dénonçant « l’absence de politique industrielle solide », Sabine Van Heghe a demandé si le gouvernement comptait réclamer le remboursement des aides perçues par le groupe et comment éviter d’autres histoires similaires, un scénario « trop souvent reproduit », selon elle.

« Avancer grâce aux outils du plan de relance »

« Nous avons dit très directement à la direction de Bridgestone que le compte n’y était pas sur le plan social », a répondu Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de l’Industrie. Elle a annoncé la présence d’un « observateur » de l’État dans les négociations à venir « à partir de demain ». Parallèlement, État et collectivités locales sont à la recherche de solutions d’emploi et de formation pour chaque salarié, a-t-elle rappelé, évoquant la possibilité d’ « avancer grâce aux outils du plan de relance ».

La ministre a partagé le sentiment de la sénatrice sur des années de « sous-investissement » dans l’usine et l’absence d’adaptation dans les savoir-faire. « Je peux vous dire que j’aurais préféré prendre cette situation il y a cinq ans parce que là on aurait su faire quelque chose, comme ça été le cas à Bari », a concédé la ministre, faisant référence à l’usine italienne de Bridgestone qui a pu être sauvegardée. « Il y a 5 ans, c’était M. Macron qui était aux commandes je vous le rappelle », a répliqué la sénatrice, soulignant le passage du président de la République au ministère de l’Économie et des Finances de l’été 2014 à l’été 2016.

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