Invitée de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, estime que ce chiffre n’est pas « suffisant ».
Brigitte Bourguignon : « 20 % du personnel en Ehpad acceptent la vaccination »
Invitée de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, estime que ce chiffre n’est pas « suffisant ».
Par Pierre Maurer
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L’objectif semble ardu. Le gouvernement entend vacciner tous les résidents en Ehpad « d’ici la fin janvier », soit près d’un million de personnes. Mais pour le moment, de l’aveu de la ministre délégué chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, seuls « 30 000 résidents » ont bien été vaccinés. Au-delà des retards logistiques de la politique vaccinale gouvernementale, unanimement dénoncés, le gouvernement n’est-il pas confronté à d’autres freins sur le terrain ? « Pour l’instant on a 20 % du personnel en Ehpad qui accepte la vaccination par endroits », a concédé Brigitte Bourguignon dans la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », ce qui « n’est pas suffisant ». À l’écouter, les fédérations d’Ehpad s’en inquiéteraient : « Elles m’ont dit : ‘nous avons encore du mal à convaincre notre personnel’ ». Alors que dans « d’autres endroits », la vaccination est « largement acceptée » par le personnel. « Par exemple dans les milieux hospitaliers c’est quelque chose de beaucoup plus courant », a-t-elle ajouté.
La ministre a reconnu que cette « problématique » doit être « réglée », afin de mettre en œuvre la stratégie vaccinale établie par le gouvernement en coordination avec la Haute autorité de Santé. « On a un cordon sanitaire à faire autour des personnes âgées, autour des personnes vulnérables que nous ciblons à travers cette première vague de vaccination », a-t-elle rappelé. Et d’insister : « Il ne faudrait pas qu’on ait un maillon manquant dans cet édifice ». Pour rappel, les Français demeurent parmi les plus sceptiques dans le monde face aux vaccins contre le covid-19. Après avoir atteint le chiffre de 138 000 personnes vaccinées au 11 janvier, le gouvernement espère encore intensifier le rythme des vaccinations et vise 400 000 personnes vaccinées « à la fin de la semaine », a indiqué Brigitte Bourguignon.
En visioconférence, la ministre a pu échanger avec des personnels soignants de différents Ehpad. Selon elle, les plus défiants lui opposent le « manque de recul » face au vaccin. « Mais le recul est là. Le recul est là puisqu’on nous met suffisamment les chiffres de la vaccination des autres pays en évidence. Nous savons aujourd’hui qu’il n’y a pas de victimes [du vaccin] », estime l’ancienne présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Et de conclure : « S’il y en avait on le saurait très vite ».
Selon « ses remontées », la réponse à la défiance passe également par une campagne massive de sensibilisation à la vaccination, un point sur lequel insiste depuis des semaines le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer. « Ça m’est demandé. Il faut donc continuer à sensibiliser », presse-t-elle. Pour le moment, la France disposera de 350 centres de vaccination « à la fin de la semaine », puis 600 « à la fin du mois ».
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.
Après avoir reçu les différents partis politiques du socle commun la semaine dernière, Sébastien Lecornu s’est entretenu ce lundi avec Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT lui a présenté ses exigences.
Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.