Invitée de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, estime que ce chiffre n’est pas « suffisant ».
Brigitte Bourguignon : « 20 % du personnel en Ehpad acceptent la vaccination »
Invitée de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, estime que ce chiffre n’est pas « suffisant ».
Par Pierre Maurer
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
L’objectif semble ardu. Le gouvernement entend vacciner tous les résidents en Ehpad « d’ici la fin janvier », soit près d’un million de personnes. Mais pour le moment, de l’aveu de la ministre délégué chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, seuls « 30 000 résidents » ont bien été vaccinés. Au-delà des retards logistiques de la politique vaccinale gouvernementale, unanimement dénoncés, le gouvernement n’est-il pas confronté à d’autres freins sur le terrain ? « Pour l’instant on a 20 % du personnel en Ehpad qui accepte la vaccination par endroits », a concédé Brigitte Bourguignon dans la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », ce qui « n’est pas suffisant ». À l’écouter, les fédérations d’Ehpad s’en inquiéteraient : « Elles m’ont dit : ‘nous avons encore du mal à convaincre notre personnel’ ». Alors que dans « d’autres endroits », la vaccination est « largement acceptée » par le personnel. « Par exemple dans les milieux hospitaliers c’est quelque chose de beaucoup plus courant », a-t-elle ajouté.
La ministre a reconnu que cette « problématique » doit être « réglée », afin de mettre en œuvre la stratégie vaccinale établie par le gouvernement en coordination avec la Haute autorité de Santé. « On a un cordon sanitaire à faire autour des personnes âgées, autour des personnes vulnérables que nous ciblons à travers cette première vague de vaccination », a-t-elle rappelé. Et d’insister : « Il ne faudrait pas qu’on ait un maillon manquant dans cet édifice ». Pour rappel, les Français demeurent parmi les plus sceptiques dans le monde face aux vaccins contre le covid-19. Après avoir atteint le chiffre de 138 000 personnes vaccinées au 11 janvier, le gouvernement espère encore intensifier le rythme des vaccinations et vise 400 000 personnes vaccinées « à la fin de la semaine », a indiqué Brigitte Bourguignon.
En visioconférence, la ministre a pu échanger avec des personnels soignants de différents Ehpad. Selon elle, les plus défiants lui opposent le « manque de recul » face au vaccin. « Mais le recul est là. Le recul est là puisqu’on nous met suffisamment les chiffres de la vaccination des autres pays en évidence. Nous savons aujourd’hui qu’il n’y a pas de victimes [du vaccin] », estime l’ancienne présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Et de conclure : « S’il y en avait on le saurait très vite ».
Selon « ses remontées », la réponse à la défiance passe également par une campagne massive de sensibilisation à la vaccination, un point sur lequel insiste depuis des semaines le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer. « Ça m’est demandé. Il faut donc continuer à sensibiliser », presse-t-elle. Pour le moment, la France disposera de 350 centres de vaccination « à la fin de la semaine », puis 600 « à la fin du mois ».
Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).
Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.
Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.