Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Bruno Le Maire conscient des « efforts » demandés aux retraités
Par Public Sénat
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Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a assuré dimanche avoir "conscience de l'effort que nous demandons aux retraités", qui seront concernés par la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) sans compensation par une baisse des charges, alors que ce sera le cas pour les actifs.
"Mais leur effort ne sera pas vain, il est pour ceux qui travaillent, pour financer la formation des jeunes qui n'ont pas d'emploi", a assuré M. Le Maire, invité du Grand Jury sur RTL/LCI/Le Figaro.
Le ministre de l’Économie a cherché à rassurer les retraités en rappelant que, "pour le moment ils ne le voient pas, mais nous allons supprimer leur taxe d'habitation et nous allons augmenter le minimum vieillesse".
"Nous leur demandons un effort mais il est moins important que ce l'on veut bien en dire", a également assuré M. Le Maire.
Près de 60% des retraités, soit 8 millions de personnes, seront touchés en 2018 par cette hausse qui entraînera, selon les syndicats, une perte de 408 euros par an pour les retraités qui reçoivent 2.000 euros mensuels.
La mesure, détaillée mercredi lors de la présentation du budget, doit servir à compenser la suppression des cotisations salariales chômage et maladie pour les salariés du secteur privé.
Un "effort" demandé par Emmanuel Macron aux "retraités les plus aisés", c'est-à-dire ceux qui touchent plus de 1.200 euros par mois, pour "récompenser le travail" en redonnant du pouvoir d'achat aux actifs.
Plus de 2.000 retraités ont défilé jeudi à Paris pour dénoncer la hausse de la CSG.