Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, a fait le déplacement, ce mercredi pour rencontrer les patrons réunis à l’occasion de la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef. Il en a profité pour rappeler l’enjeu de la présidentielle.
Bruno Le Maire souhaite « un mandat supplémentaire » pour Emmanuel Macron
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, a fait le déplacement, ce mercredi pour rencontrer les patrons réunis à l’occasion de la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef. Il en a profité pour rappeler l’enjeu de la présidentielle.
Par Jonathan Dupriez
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A son arrivée sur les pelouses de Longchamp, Bruno Le Maire se défend de venir faire campagne pour le compte du chef de l’État : « C’est la rentrée économique » balaie-t-il d’emblée. Comprendre, le temps de la campagne présidentielle n’est pas encore venu. « On fera de la politique un autre jour » confirme l’ancien ministre de l’Agriculture, habitué des lieux.
Geoffroy Roux de Bézieux, qu’il connaît bien, opine du chef. Pourtant, lors d’une intervention d’une trentaine de minutes, le ministre de l’Économie a fait tout l’inverse. Lors d’une prise de parole aux accents parfois programmatiques en vue d’une éventuelle candidature d’Emmanuel Macron, il a vanté le bilan de son action à la tête de Bercy devant un parterre d’entrepreneurs acquis à sa cause. « Je pense qu’on a fait du bon boulot ces quatre dernières années » dit-il, insistant tout particulièrement sur les mesures covid-19 destinées aux entreprises mais aussi sur la baisse des impôts des sociétés, ou la réforme du Code du travail.
« Nous avons protégé notre économie »
Interrogé sur la poursuite des mesures de soutien pour les secteurs en difficulté, Bruno Le Maire a assuré que le pays était « déjà sorti du quoiqu’il en coûte ». Mais il a aussi tenu à rassurer les secteurs les plus touchés comme les bars, restaurants ou salles de sport. Ils seront aidés par l’État, tant que de besoin. L’occasion pour le ministre d’insister à nouveau sur son bilan. « Nous avons protégé notre économie et je n’entends pas beaucoup de critiques sur les choix stratégiques que nous avons faits pour notre pays » a-t-il vanté.
« Que l’économie soit libre, qu’elle crée des emplois et de la richesse sans le soutien de l’Etat ! », a lancé Bruno Le Maire en écho au président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux qui a déclaré que « nous ne sommes pas des entrepreneurs pour vivre des aides de l’Etat », demandant lui aussi d'« arrêter le quoi qu’il en coûte ».
Il a plaidé pour un nouveau mandat de Macron
Très applaudi, le ministre, masqué, a répondu aux chefs d’entreprise, une main sur le cœur en signe de reconnaissance. Mais au-delà de son action à Bercy, Bruno Le Maire n’a pas hésité à adresser des messages plus politiques à son auditoire. A plusieurs reprises il a plaidé pour un nouveau mandat du chef de l’État en 2022 devant la presse rassemblée à la tribune de l’hippodrome. Pour poursuivre le travail déjà engagé, « Emmanuel Macron a besoin d’un mandat supplémentaire » a-t-il expliqué. Une façon de souligner que la présidentielle est dans moins d’un an.
Interrogé sur la présence de figures de la droite lancées dans la course à la présidentielle, comme Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand, Bruno Le Maire a évacué : « chacun est libre d’assister aux universités d’été du MEDEF » avant de se lancer dans une visite des stands, entouré par une meute de journalistes.
C’est une victoire symbolique pour le RN qui est parvenu à faire adopter à une voix près, à l’Assemblée nationale sa proposition de résolution visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968. Un texte non contraignant voté avec l’appui des Républicains et d’Horizons. Le Modem et Renaissance ont voté contre.
Au palais du Luxembourg, les sénateurs attendent que le texte, qui déterminera l’avenir de la réforme des retraites, arrive dans leur hémicycle. Les Républicains promettent de faire barrage à toute tentative de suspension, là où les socialistes veulent y voir un premier pas vers une abrogation.
Si la suspension de la réforme des retraites venait à être adoptée, la Caisse nationale d'assurance vieillesse a souligné que dans l’état actuel du projet de loi, la mise à jour des systèmes informatiques sera dans les temps avant l’automne. Elle met toutefois un bémol en cas de mesures qui s’étendraient par exemple aux carrières longues, non incluses à ce jour dans le texte.
Invité de notre matinale, Renaud Dutreil a défendu la niche fiscale sur la transmission d’entreprises qu’il avait créée en 2003. L’ancien dirigeant de l’UMP fustige le rapport de la Cour des comptes, « officine socialiste », appelant à toiletter le dispositif et critique la volonté de la gauche « de détruire l’économie française » dans les débats budgétaires.
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