Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre du logement, Valérie Létard est revenue sur les ambitions du gouvernement en la matière. L’ancienne sénatrice veut faire de son portefeuille un sujet de consensus, au risque d’avancer de manière incertaine.
Bruno Retailleau met en garde contre la « chevauchée solitaire » du « lièvre » Xavier Bertrand
Par Public Sénat
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L’hypothèse d’une primaire pour désigner un candidat à la présidentielle progresse chez LR. Mais Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, n'entend pas se plier à cet exercice et l’a répété mardi soir sur TF1. Invité de la matinée de Public Sénat, le président du groupe Les Républicains du Sénat, Bruno Retailleau, a estimé qu’il serait compliqué pour l’ancien ministre du Travail de faire cavalier seul. « Si on a une primaire très très ouverte, ce sera très très difficile pour ceux qui n’en seront pas de justifier leur non-participation. Ils se mettront en quelque sorte hors-jeu », veut croire le sénateur de la Vendée, lui-même intéressé par une participation à une primaire. Il fait donc le « pari » que Xavier Bertrand se convertira à cette idée.
Sans quoi, la famille de la droite et du centre verra le soufflé des régionales retomber. « Quoiqu’il arrive, il faudra qu’il y en ait un seul. Parce que sinon, ce sera l’élimination », met en garde Bruno Retailleau. « Cette élection présidentielle est fondamentale. Il y a cet espoir. Très franchement, on peut relever le défi. On ne peut le faire que si ce n’est pas une chevauchée solitaire. On a vu ce qu’était une chevauchée solitaire avec Emmanuel Macron, ça ne mène à rien », a ajouté le sénateur.
Plaidant pour une primaire ouverte depuis plusieurs mois, Bruno Retailleau estime qu’avec le calendrier actuel, la droite n’en « prend pas vraiment le chemin ». « Plus le temps passera, plus celui qui en sera le bénéficiaire, c’est Xavier Bertrand. Puisque son pari c’est précisément ça : de partir plus vite, de jouer le lièvre ». Il reconnaît néanmoins au patron du parti, Christian Jacob, le souci de préserver l’unité. Un enjeu que partage également Bruno Retailleau au Sénat, « seul pôle de contre-pouvoir ». « Je veux d’abord préserver l’unité du groupe », a-t-il insisté, constatant la variété de sensibilités chez ses collègues parlementaires.