Bruno Retailleau met en garde contre la « chevauchée solitaire » du « lièvre » Xavier Bertrand

Bruno Retailleau met en garde contre la « chevauchée solitaire » du « lièvre » Xavier Bertrand

Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a insisté sur la nécessité pour tous les candidats déclarés ou potentiels de la droite de participer à une primaire. « Parce que sinon, ce sera l’élimination », a-t-il mis en garde. Le sénateur veut aussi « préserver l’unité » de son groupe.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’hypothèse d’une primaire pour désigner un candidat à la présidentielle progresse chez LR. Mais Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, n'entend pas se plier à cet exercice et l’a répété mardi soir sur TF1. Invité de la matinée de Public Sénat, le président du groupe Les Républicains du Sénat, Bruno Retailleau, a estimé qu’il serait compliqué pour l’ancien ministre du Travail de faire cavalier seul. « Si on a une primaire très très ouverte, ce sera très très difficile pour ceux qui n’en seront pas de justifier leur non-participation. Ils se mettront en quelque sorte hors-jeu », veut croire le sénateur de la Vendée, lui-même intéressé par une participation à une primaire. Il fait donc le « pari » que Xavier Bertrand se convertira à cette idée.

Sans quoi, la famille de la droite et du centre verra le soufflé des régionales retomber. « Quoiqu’il arrive, il faudra qu’il y en ait un seul. Parce que sinon, ce sera l’élimination », met en garde Bruno Retailleau. « Cette élection présidentielle est fondamentale. Il y a cet espoir. Très franchement, on peut relever le défi. On ne peut le faire que si ce n’est pas une chevauchée solitaire. On a vu ce qu’était une chevauchée solitaire avec Emmanuel Macron, ça ne mène à rien », a ajouté le sénateur.

Plaidant pour une primaire ouverte depuis plusieurs mois, Bruno Retailleau estime qu’avec le calendrier actuel, la droite n’en « prend pas vraiment le chemin ». « Plus le temps passera, plus celui qui en sera le bénéficiaire, c’est Xavier Bertrand. Puisque son pari c’est précisément ça : de partir plus vite, de jouer le lièvre ». Il reconnaît néanmoins au patron du parti, Christian Jacob, le souci de préserver l’unité. Un enjeu que partage également Bruno Retailleau au Sénat, « seul pôle de contre-pouvoir ». « Je veux d’abord préserver l’unité du groupe », a-t-il insisté, constatant la variété de sensibilités chez ses collègues parlementaires.

Dans la même thématique

Paris Matignon consultations
9min

Politique

Elections sénatoriales 2023 : l’Union centriste, le groupe pivot de la majorité sénatoriale

C’est le groupe faiseur de roi. L’union centriste, sans qui les LR n’ont pas la majorité au Sénat, mise globalement sur une stabilité pour les sénatoriales. Alliés des LR à la Haute assemblée, certains de ses membres soutiennent néanmoins Emmanuel Macron, au risque pour le groupe de jouer parfois le grand écart. Mais son président Hervé Marseille sait veiller sur « la marmite centriste » par son habileté politique.

Le

Bruno Retailleau met en garde contre la « chevauchée solitaire » du « lièvre » Xavier Bertrand
5min

Politique

Sénatoriales 2023 : dans le Lot, la succession de Jean-Claude Requier rebat les cartes

Dans le Lot, neuf candidats sont sur la ligne de départ. Dans ce département rural, qui élit deux sénateurs au scrutin majoritaire, la bataille se joue essentiellement entre socialistes et radicaux. A gauche, l’élection de Jean-Marc Vayssouze-Faure semble assurée. Chez les radicaux en revanche, plusieurs candidats se disputent la succession de Jean-Claude Requier, président du groupe au Sénat.

Le