Alors que le grand débat a pris fin il y a un peu moins de dix jours, la question de la réponse à apporter est toujours en suspens. L’idée d’un référendum n’est toujours pas exclue par le gouvernement mais les réponses commencent à se faire attendre : « Je ne vois pas un retour au calme sans un retour aux urnes » affirme ce soir Bruno Retailleau.
Le chef de file de la droite au Sénat évoque l’idée d’un référendum : « Cela peut vouloir dire un référendum et je ne vois pas comment sortir de cette crise profonde sans redonner la parole aux Français. » Quelle forme ce référendum pourrait-il prendre ? Bruno Retailleau avance deux questions : « On doit sortir du grand débat avec moins d’impôts. En matière de retraites, il faut poser la question aux Français. Emmanuel Macron avait promis qu'il ne toucherait pas à l'âge de départ et donc il a paupérisé les retraités par la hausse de la CSG et la désindexation (...) Il faut augmenter progressivement l'âge de la retraite pour dégager des ressources. »
Le sénateur souhaite également soumettre une question concernant l’immigration : « Sur l’immigration il y a aussi une question : est-ce qu’on veut pouvoir chaque année que le Parlement puisse décider d’un quota. »
Quand ce référendum pourrait-il avoir lieu ? Bruno Retailleau se dit contre un référendum le 26 mai, jour des élections européennes : « Quand j’ai été reçu par le Président, il y a un mois, je lui ai demandé de ne pas faire un référendum le jour des élections européennes. Je vois bien la tentation du pouvoir d’allonger le grand débat. »