Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
Bruno Retailleau sur la gestion de la crise : «Certaines choses n’ont pas bien fonctionné. Il faudra en tirer les leçons»
Par Public Sénat
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Sur l’Etat d’urgence sanitaire :
« Notre ligne c’est à la fois la bienveillance et la vigilance. Nous ne voulons pas entraver l’action du gouvernement et cet état d’urgence doit entrer en vigueur le plus rapidement possible. Mais le Parlement doit continuer à contrôler l’action du gouvernement. Ce régime d’état d’urgence ne sera pas un régime permanent et toute décision réglementaire pourra par exemple être contestée devant le tribunal administratif.»
Le confinement :
« Il faut durcir le confinement et l’exécutif doit prendre ses responsabilités. Je pense qu’Emmanuel Macron n’a pas voulu brusquer les français mais il faut aller plus loin et il faut décentraliser pour plus d’efficacité. Les collectivité ont un rôle à jouer dans cette crise. Dans certains territoires où il n’est pas bien respecté, il faut instaurer un couvre-feu. »
La gestion de la crise :
« Certaines choses n’ont pas bien fonctionné. Il faudra en tirer les leçons et le Sénat mettra en place une commission d’enquête à l’issue de cette crise. On a le sentiment d’avoir un coup de retard sur le confinement, sur l’approvisionnement en masques, sur le dépistage… Sur le traitement, je pense qu’il faut avec des précautions et en milieu hospitalier tester la chloroquine sur les malades. »
Les conséquences économiques :
« Il faut absolument soutenir l’appareil productif de notre pays et ce quoiqu’il en coûte. L’Etat doit aider les entreprises et il doit le faire avec des consignes claires et là encore en décentralisant. On va s’en remettre mais nous serons ruinés. Il faudra se retrousser les manches ensemble pour parvenir à bâtir une nouvelle prospérité. Plusieurs ruptures sont à envisager mais en matière de mondialisation nous sommes allés beaucoup trop loin. »